Les paroles de la chanson
« Vu de ma quarantaine »
Romain Didier
On rêvait de jeter les balises aux orties
De quitter les sentiers sans les perdre de vue
On se voulait poètes si possible maudits
On cherchait du génie aux fourmis de la rue
On raturait l’histoire on recalait Molière
On renvoyait Baud’laire en cure de désintox
Au creux d’un coquillage en écoutant la mer,
Il nous semblait entendre les marées d’équinoxe
Sur du petit carreau vingt et un, vingt neuf septembre
J’écrivais mes mémoires à peine vieilles du soir même
J’y maudissais toujours une fille qui m’aim’rait
p’t’être
Si j’avais le courage de lui dire que le l’aime
Je sais combien sont rares les hommes qui peuvent
encore
Regarder sans pâlir leurs rides dans la glace
Je savais que le temps me remettrait le mors
Alors 1.e condamnais l’av’nir par contumace
J’pensais pouvoir aider le monde à marcher droit
J’effleurais des crinières, j’montais en amazone
J’avais quinze ou seize ans, d’l’amour dix-mille carats
Je voulais mériter l’amitié du "Grand Meaulne’
On est tous papillons avant d’être chenilles
On en garde caché l’inconsolable peine
Parfois je pense à ça en regardant mes filles
Leurs ailes sont si belles vues de ma quarantaine
De quitter les sentiers sans les perdre de vue
On se voulait poètes si possible maudits
On cherchait du génie aux fourmis de la rue
On raturait l’histoire on recalait Molière
On renvoyait Baud’laire en cure de désintox
Au creux d’un coquillage en écoutant la mer,
Il nous semblait entendre les marées d’équinoxe
Sur du petit carreau vingt et un, vingt neuf septembre
J’écrivais mes mémoires à peine vieilles du soir même
J’y maudissais toujours une fille qui m’aim’rait
p’t’être
Si j’avais le courage de lui dire que le l’aime
Je sais combien sont rares les hommes qui peuvent
encore
Regarder sans pâlir leurs rides dans la glace
Je savais que le temps me remettrait le mors
Alors 1.e condamnais l’av’nir par contumace
J’pensais pouvoir aider le monde à marcher droit
J’effleurais des crinières, j’montais en amazone
J’avais quinze ou seize ans, d’l’amour dix-mille carats
Je voulais mériter l’amitié du "Grand Meaulne’
On est tous papillons avant d’être chenilles
On en garde caché l’inconsolable peine
Parfois je pense à ça en regardant mes filles
Leurs ailes sont si belles vues de ma quarantaine