Les paroles de la chanson
« Une fille au rhésus négatif »
Hubert-Félix Thiéfaine
Je me souviens de toi dans ces années obscures
Où tu te promenais avec un "rat en laisse".
Les cafards te disaient : l’amour vient du futur
Et te laissaient leurs croix comme on laisse une adresse.
Maintenant tu me regardes avec les yeux flétris
Bouffés par la machine à plastiquer les rêves.
Tu me tends mon ticket pour la foire aux zombies
Et m’invites à trinquer au doomsday qui se lève.
Oh! Love.
Lové sur ton ventre, le bébé s’ouvre les veines
Et tu me demandes s’il a bien pris sa dose.
Nous sommes de vieux enfants traînant nos écorchures
À travers les décors jaunis d’un vieux cartoon.
Nous marchons sur Berlin en gobant nos œufs durs
Et nous sommes à Paris victimes d’un baby-boom.
Nous n’sommes que les fantasmes fous d’un computer
Avec son œil grinçant fouillant dans nos cerveaux
Dans la fluorescence bleutée de son scanner,
Je regarde l’aiguille s’enfoncer dans ta peau.
Oh! Love.
Lové sur ton ventre, le bébé s’ouvre les veines
Et tu me demandes s’il a bien pris sa dose.
Les mômes de ton quartier se déguisent en momies.
Un aigle, lentement, tourne autour de ta chambre.
Les assassins défilent en levant leurs képis.
Les bébés tombent du lit en lisant Mein Kampf.
Oh! Love... Love.
Hier je t’aimerai de mon amour taxi.
Hier je t’aimerai de mon amour tocsin.
Hier je t’aimerai dans un bar à minuit
Des soirs... où la tendresse fait plus bander les chiens...
Oh! Love... Love.
Les ambulances attendent le long des terrains vagues.
Les réverbères s’allument au fond des catacombes.
Les bulldozers préparent l’autoroute pour le stade.
Dois-je me faire installer le téléphone sur ta tombe?
Oh! Love.
Lové sur ton ventre, le bébé s’ouvre les veines
Et tu me demandes s’il a bien pris sa dose.
Où tu te promenais avec un "rat en laisse".
Les cafards te disaient : l’amour vient du futur
Et te laissaient leurs croix comme on laisse une adresse.
Maintenant tu me regardes avec les yeux flétris
Bouffés par la machine à plastiquer les rêves.
Tu me tends mon ticket pour la foire aux zombies
Et m’invites à trinquer au doomsday qui se lève.
Oh! Love.
Lové sur ton ventre, le bébé s’ouvre les veines
Et tu me demandes s’il a bien pris sa dose.
Nous sommes de vieux enfants traînant nos écorchures
À travers les décors jaunis d’un vieux cartoon.
Nous marchons sur Berlin en gobant nos œufs durs
Et nous sommes à Paris victimes d’un baby-boom.
Nous n’sommes que les fantasmes fous d’un computer
Avec son œil grinçant fouillant dans nos cerveaux
Dans la fluorescence bleutée de son scanner,
Je regarde l’aiguille s’enfoncer dans ta peau.
Oh! Love.
Lové sur ton ventre, le bébé s’ouvre les veines
Et tu me demandes s’il a bien pris sa dose.
Les mômes de ton quartier se déguisent en momies.
Un aigle, lentement, tourne autour de ta chambre.
Les assassins défilent en levant leurs képis.
Les bébés tombent du lit en lisant Mein Kampf.
Oh! Love... Love.
Hier je t’aimerai de mon amour taxi.
Hier je t’aimerai de mon amour tocsin.
Hier je t’aimerai dans un bar à minuit
Des soirs... où la tendresse fait plus bander les chiens...
Oh! Love... Love.
Les ambulances attendent le long des terrains vagues.
Les réverbères s’allument au fond des catacombes.
Les bulldozers préparent l’autoroute pour le stade.
Dois-je me faire installer le téléphone sur ta tombe?
Oh! Love.
Lové sur ton ventre, le bébé s’ouvre les veines
Et tu me demandes s’il a bien pris sa dose.