Les paroles de la chanson
« Une écolière au tableau noir »
Francesca Solleville
Pourquoi crier, pourquoi se battre
Pourquoi couper le monde en quatre?
Si j’ai gardé le coeur battant
C’est peut-être pour une enfant
Une enfant qui veut me survivre
Qui n’a rien appris dans les livres
Qui n’a jamais compris qu’il faut
Dresser parfois des échafauds
Si j’ai souvent le coeur qui flanche
Quand je suis montée sur les planches
C’est que parfois je crois revoir
Une écolière au tableau noir
Qui ne retenait pas grand chose
Des rois qu’on nomme et qu’on dépose
Qui ne comprenait pas pourquoi
On met parfois le monde en croix
Comme une rose qu’on déguise
Je la vois dans sa blouse grise
Qui confondait le nom des chefs
Charlemagne et Pépin le Bref
Les sinistres leçons d’histoire
Rentraient pas bien dans sa mémoire
Elle avalait pas la pilule
Des exploits du premier Consul
Elle avait des mauvaises notes
Comme on en met à la linotte
Elle avait des triples zéros
Comme on en donne aux étourneaux
Le joli jeu de la marelle
Entrait bien mieux dans sa cervelle
Elle aurait eu bien des bons points
Au joli jeu des quatre coins
Le soir avant que j’entre en scène
Je la vois près de la fontaine
Par un beau jour ensoleillé
Quand elle avait tout oublié
Et c’est pour cette enfant sauvage
Qui se perdait dans les nuages
Pour faire un monde à sa façon
Que moi je vis dans mes chansons
Si j’ai parfois les mains qui tremblent
C’est que mes chansons lui ressemblent
Ce sont des chansons d’étourneaux
De malheureux petits Pierrots
Qui n’ont jamais compris qu’on jette
Tant de bonheur aux oubliettes
Ni qu’on dessine au tableau noir
Le Chat Botté du désespoir.
Pourquoi couper le monde en quatre?
Si j’ai gardé le coeur battant
C’est peut-être pour une enfant
Une enfant qui veut me survivre
Qui n’a rien appris dans les livres
Qui n’a jamais compris qu’il faut
Dresser parfois des échafauds
Si j’ai souvent le coeur qui flanche
Quand je suis montée sur les planches
C’est que parfois je crois revoir
Une écolière au tableau noir
Qui ne retenait pas grand chose
Des rois qu’on nomme et qu’on dépose
Qui ne comprenait pas pourquoi
On met parfois le monde en croix
Comme une rose qu’on déguise
Je la vois dans sa blouse grise
Qui confondait le nom des chefs
Charlemagne et Pépin le Bref
Les sinistres leçons d’histoire
Rentraient pas bien dans sa mémoire
Elle avalait pas la pilule
Des exploits du premier Consul
Elle avait des mauvaises notes
Comme on en met à la linotte
Elle avait des triples zéros
Comme on en donne aux étourneaux
Le joli jeu de la marelle
Entrait bien mieux dans sa cervelle
Elle aurait eu bien des bons points
Au joli jeu des quatre coins
Le soir avant que j’entre en scène
Je la vois près de la fontaine
Par un beau jour ensoleillé
Quand elle avait tout oublié
Et c’est pour cette enfant sauvage
Qui se perdait dans les nuages
Pour faire un monde à sa façon
Que moi je vis dans mes chansons
Si j’ai parfois les mains qui tremblent
C’est que mes chansons lui ressemblent
Ce sont des chansons d’étourneaux
De malheureux petits Pierrots
Qui n’ont jamais compris qu’on jette
Tant de bonheur aux oubliettes
Ni qu’on dessine au tableau noir
Le Chat Botté du désespoir.