Les paroles de la chanson
« Tu sors souvent »
Léo Ferré
Tu sors souvent, la mer, c’est pas bon pour ta voix
Tu devrais mettre un pull, t’as bien assez d’ moutons
Et puis prendre ton carrosse et puis rentrer chez toi
Trois cent mille chevaux, là-bas, disent ton nom
Tu sors souvent, la mer, fais gaffe aux inconnus
Avec leur pipe en l’air qui canarde le ciel
Et leur sarrau de fer et leurs toiles perdues
Le vent n’a rien à faire avec ces criminels
Ça s’appelle bateau et ça marche au mazout
Dès le petit matin, ça s’en met plein le trou
Ça sait pas marcher droit, ça flirte avec radar
Un espion, un poulet, un voyeur, un bavard
Tu sors souvent, la mer, à ton âge, il faut pas
Tu mets ta vague à l’air comme une fille dans les bois
Et ça donne des idées à ceux qui n’en n’ont pas
Ça se met une casquette et ça s’ fout dans tes bras
Tu sors souvent, la mer, comme les filles de la rue
Qui montent sans raison avec un inconnu
Parce que c’est l’usage et qu’elles ont seize ans
Et que l’on peut faire naufrage sans avoir toutes ses dents
Ça s’appelle l’amour et ça marche au chiqué
Dès la tombée du jour, ça boucle ses paquets
Un voyage au long cours dans la rue Réaumur
C’est cinq à six minutes, et encore... c’est pas sûr!
Tu sors souvent, la mer, tu te fais les yeux bleus
Tu mets du vert parfois pour voir les amoureux
Qui regardent le creux que te fait la marée
Qui des fois s’y confondent en croyant se marrer
Tu sors souvent, la mer, mais tu n’as pas d’époux
Dans ta maison de dunes, tu nous lèches la joue
Et tu repars là-bas comme un rêve insensé
Qui toujours recommence et toujours se défait
Ça s’appelle la vie, ça marche au baratin
Ça se fout des chapeaux, des bijoux, des chagrins
Ça sort au syndicat, au ciné et, crois-moi
Ça sort et puis ça rentre faire des mômes à l’Etat
Tu sors souvent, la mer,
Emmène-moi avec toi...
Tu devrais mettre un pull, t’as bien assez d’ moutons
Et puis prendre ton carrosse et puis rentrer chez toi
Trois cent mille chevaux, là-bas, disent ton nom
Tu sors souvent, la mer, fais gaffe aux inconnus
Avec leur pipe en l’air qui canarde le ciel
Et leur sarrau de fer et leurs toiles perdues
Le vent n’a rien à faire avec ces criminels
Ça s’appelle bateau et ça marche au mazout
Dès le petit matin, ça s’en met plein le trou
Ça sait pas marcher droit, ça flirte avec radar
Un espion, un poulet, un voyeur, un bavard
Tu sors souvent, la mer, à ton âge, il faut pas
Tu mets ta vague à l’air comme une fille dans les bois
Et ça donne des idées à ceux qui n’en n’ont pas
Ça se met une casquette et ça s’ fout dans tes bras
Tu sors souvent, la mer, comme les filles de la rue
Qui montent sans raison avec un inconnu
Parce que c’est l’usage et qu’elles ont seize ans
Et que l’on peut faire naufrage sans avoir toutes ses dents
Ça s’appelle l’amour et ça marche au chiqué
Dès la tombée du jour, ça boucle ses paquets
Un voyage au long cours dans la rue Réaumur
C’est cinq à six minutes, et encore... c’est pas sûr!
Tu sors souvent, la mer, tu te fais les yeux bleus
Tu mets du vert parfois pour voir les amoureux
Qui regardent le creux que te fait la marée
Qui des fois s’y confondent en croyant se marrer
Tu sors souvent, la mer, mais tu n’as pas d’époux
Dans ta maison de dunes, tu nous lèches la joue
Et tu repars là-bas comme un rêve insensé
Qui toujours recommence et toujours se défait
Ça s’appelle la vie, ça marche au baratin
Ça se fout des chapeaux, des bijoux, des chagrins
Ça sort au syndicat, au ciné et, crois-moi
Ça sort et puis ça rentre faire des mômes à l’Etat
Tu sors souvent, la mer,
Emmène-moi avec toi...