Les paroles de la chanson
« Tu n est qu un employe »
Jack Lantier
A la maison neuf heures viennent de sonner
La maman gronde sin fils qui vient d’rentrer
Qui lui répond, il est pâle, un peu ivre :
"Quoi! J’ai vingt ans, je m’amuse, je veux vivre!"
La mère a peur ch’est pas la première fois
Qu’y rentre ainsi l’œil méchant l’air narquois
Qui fréquente-il? Sûremint des pas-grand-choses
Des mauvaises femmes peut-être in sont la cause
Il faut agir, elle le sait orgueilleux,
Pour le punir elle lui dit : "Malheureux!
{Refrain}
"Tu n’es jamais qu’un employé
Un traîne-misère, un salarié
Malgré tes habits du dimanche
Tes joues rasées et tes mains blanches
Pour jouer aux riches, il faut d’l’argent
Si te veux sortir de tin rang
Sans devenir un rien qui vaille
Travaille!"
"Eh! Bien min grand t’es rare comme les bieaux jours
Ta mère le soir t’enferme à double tour?"
"Et t’eut’ laisses faire, t’as donc pas d’énergie?
Les vieux vois-tu, ça n’comprend pas la vie"
Gabie la blonde, une fille aux yeux bleus
Vient l’imbrasser et les yeux dins les yeux
Li dit tout bas : "Veux-tu d’moi pour maîtresse?
Et t’auras tout, le luxe et la paresse."
"Reste avec moi, et laisse dire les jaloux
Si te t’en vas, si t’écoutes les fous :"
{Refrain}
"Te resteras un employé
Un traîne-misère, un salarié
Malgré tes habits du dimanche
Tes joues rasées et tes mains blanches
Si te veux vivre sins argent,
Sins jamais sortir de ton rang
Pindint qu’les autes y font ripaille
Travaille!"
Il est resté car il n’a pas vingt ans
Il joue aux courses, va dins les restaurants
Dins les dancings on l’appelle le bieau gosse.
Mais y a des soirs cha fatigue la noce
Et pis un jour son coeur y est en émoi
Il aperçoit un copain d’autrefois
"Bonjour! Ca va?" et l’aute tourne la tête
En li disant "J’connais qu’des gins honnêtes!"
Il a compris, les larmes montent à ses yeux
Chez sa maman il court très malheureux.
{Refrain}
"Je n’serai jamais qu’un employé
Un traîne-misère, un salarié
Malgré min costume du dimanche
Mes joues rasées et pis mes mains blanches.
Non j’veux pas ma vielle maman
Que te rougisses de tin infant!
Pour pas être un rien qui vaille
J’travaille!"
La maman gronde sin fils qui vient d’rentrer
Qui lui répond, il est pâle, un peu ivre :
"Quoi! J’ai vingt ans, je m’amuse, je veux vivre!"
La mère a peur ch’est pas la première fois
Qu’y rentre ainsi l’œil méchant l’air narquois
Qui fréquente-il? Sûremint des pas-grand-choses
Des mauvaises femmes peut-être in sont la cause
Il faut agir, elle le sait orgueilleux,
Pour le punir elle lui dit : "Malheureux!
{Refrain}
"Tu n’es jamais qu’un employé
Un traîne-misère, un salarié
Malgré tes habits du dimanche
Tes joues rasées et tes mains blanches
Pour jouer aux riches, il faut d’l’argent
Si te veux sortir de tin rang
Sans devenir un rien qui vaille
Travaille!"
"Eh! Bien min grand t’es rare comme les bieaux jours
Ta mère le soir t’enferme à double tour?"
"Et t’eut’ laisses faire, t’as donc pas d’énergie?
Les vieux vois-tu, ça n’comprend pas la vie"
Gabie la blonde, une fille aux yeux bleus
Vient l’imbrasser et les yeux dins les yeux
Li dit tout bas : "Veux-tu d’moi pour maîtresse?
Et t’auras tout, le luxe et la paresse."
"Reste avec moi, et laisse dire les jaloux
Si te t’en vas, si t’écoutes les fous :"
{Refrain}
"Te resteras un employé
Un traîne-misère, un salarié
Malgré tes habits du dimanche
Tes joues rasées et tes mains blanches
Si te veux vivre sins argent,
Sins jamais sortir de ton rang
Pindint qu’les autes y font ripaille
Travaille!"
Il est resté car il n’a pas vingt ans
Il joue aux courses, va dins les restaurants
Dins les dancings on l’appelle le bieau gosse.
Mais y a des soirs cha fatigue la noce
Et pis un jour son coeur y est en émoi
Il aperçoit un copain d’autrefois
"Bonjour! Ca va?" et l’aute tourne la tête
En li disant "J’connais qu’des gins honnêtes!"
Il a compris, les larmes montent à ses yeux
Chez sa maman il court très malheureux.
{Refrain}
"Je n’serai jamais qu’un employé
Un traîne-misère, un salarié
Malgré min costume du dimanche
Mes joues rasées et pis mes mains blanches.
Non j’veux pas ma vielle maman
Que te rougisses de tin infant!
Pour pas être un rien qui vaille
J’travaille!"