Les paroles de la chanson
« T'es rock, coco ! »
Léo Ferré
Avec nos pieds chaussés de sang
Avec nos mains clouées aux portes
Et nos yeux qui n’ont que des dents
Comme les femmes qui sont mortes
Avec nos poumons de Camel
Avec nos bouches-sparadrap
Et nos femmes qu’on monte au ciel
Dans nos ascenseurs-pyjamas
t’es Rock, Coco! t’es Rock!
Avec nos morales bâtardes
Filles d’un Christ millésimé
Et d’un almanach où s’attarde
Notre millénaire attardé
Et puis nos fauteuils désossés
Portant nos viandes avec os
Et la chanson des trépassés
Des jours de gloire de nos boss
t’es Rock, Coco! t’es Rock!
Avec nos oreilles au mur
Avec nos langues polyglottes
Qui magnétophonisent sur
Tous les tons et toutes les bottes
Avec nos pelisses nylon
Qui font s’attrister les panthères
Dans les vitrines du Gabon
Leur peau pressentant la rombière
t’es Rock, Coco! t’es Rock!
Avec nos journaux-pansements
Qui sèchent les plaies prolétaires
Et les cadavres de romans
Que les Goncourt vermifugèrent
Avec la société bidon
Qui s’anonymise et prospère
Et puis la rage au pantalon
Qui fait des soldats pour la guerre
t’es Rock, Coco! t’es Rock!
Cela dit en vers de huit pieds
A seule fin de prendre date
Je lâche mon humanité
ET JE M’EN VAIS A QUATRE PATTES
Avec nos mains clouées aux portes
Et nos yeux qui n’ont que des dents
Comme les femmes qui sont mortes
Avec nos poumons de Camel
Avec nos bouches-sparadrap
Et nos femmes qu’on monte au ciel
Dans nos ascenseurs-pyjamas
t’es Rock, Coco! t’es Rock!
Avec nos morales bâtardes
Filles d’un Christ millésimé
Et d’un almanach où s’attarde
Notre millénaire attardé
Et puis nos fauteuils désossés
Portant nos viandes avec os
Et la chanson des trépassés
Des jours de gloire de nos boss
t’es Rock, Coco! t’es Rock!
Avec nos oreilles au mur
Avec nos langues polyglottes
Qui magnétophonisent sur
Tous les tons et toutes les bottes
Avec nos pelisses nylon
Qui font s’attrister les panthères
Dans les vitrines du Gabon
Leur peau pressentant la rombière
t’es Rock, Coco! t’es Rock!
Avec nos journaux-pansements
Qui sèchent les plaies prolétaires
Et les cadavres de romans
Que les Goncourt vermifugèrent
Avec la société bidon
Qui s’anonymise et prospère
Et puis la rage au pantalon
Qui fait des soldats pour la guerre
t’es Rock, Coco! t’es Rock!
Cela dit en vers de huit pieds
A seule fin de prendre date
Je lâche mon humanité
ET JE M’EN VAIS A QUATRE PATTES