Les paroles de la chanson
« Syndrome albatros »
Hubert-Félix Thiéfaine
Clown masqué décryptant les arcanes de la nuit
Dans les eaux troubles et noires des amours-commandos,
Tu croises des regards alourdis par l’oubli
Et des ombres affolées sous la terreur des mots.
Toi qui voulait baiser la terre dans son ghetto,
Tu en reviens meurtri, vidé par sa violence
Et tu fuis ce vieux monstre à l’écaille indigo
Comme on fuit les cauchemars souterrains de l’enfance.
De crise en delirium, de fièvre en mélodrame,
Franchissant la frontière aux fresques nécrophiles,
Tu cherches dans les cercles où se perdent les âmes
Les amants fous maudits, couchés sur le grésil
Et dans le froid torride des heures écartelées,
Tu retranscris l’enfer sur la braise de tes gammes,
Fier de ton déshonneur de poète estropié,
Tu jouis comme un phénix ivre-mort sous les flammes
Puis, en busard blessé, cerné par les corbeaux,
Tu remontes vers l’azur flashant de mille éclats
Et malgré les brûlures qui t’écorchent la peau
Tu fixes dans les brumes : "Terra Prohibida";
Doux chaman en exil, interdit de sabbat,
Tu pressens de là-haut les fastes à venir
Comme cette odeur de mort qui précède les combats
Et marque le début des vocations martyres,
Mais loin de ces orages, vibrant de solitude,
T’inventes un labyrinthe aux couleurs d’arc en ciel
Et tu t’en vas couler tes flots d’incertitude
Dans la bleue transparence d’un soleil torrentiel.
Vois la fille océane des vagues providentielles
Qui t’appelle dans le vert des cathédrales marines.
C’est une fille albatros, ta petite sœur jumelle
Qui t’appelle et te veut dans son rêve androgyne...
Dans les eaux troubles et noires des amours-commandos,
Tu croises des regards alourdis par l’oubli
Et des ombres affolées sous la terreur des mots.
Toi qui voulait baiser la terre dans son ghetto,
Tu en reviens meurtri, vidé par sa violence
Et tu fuis ce vieux monstre à l’écaille indigo
Comme on fuit les cauchemars souterrains de l’enfance.
De crise en delirium, de fièvre en mélodrame,
Franchissant la frontière aux fresques nécrophiles,
Tu cherches dans les cercles où se perdent les âmes
Les amants fous maudits, couchés sur le grésil
Et dans le froid torride des heures écartelées,
Tu retranscris l’enfer sur la braise de tes gammes,
Fier de ton déshonneur de poète estropié,
Tu jouis comme un phénix ivre-mort sous les flammes
Puis, en busard blessé, cerné par les corbeaux,
Tu remontes vers l’azur flashant de mille éclats
Et malgré les brûlures qui t’écorchent la peau
Tu fixes dans les brumes : "Terra Prohibida";
Doux chaman en exil, interdit de sabbat,
Tu pressens de là-haut les fastes à venir
Comme cette odeur de mort qui précède les combats
Et marque le début des vocations martyres,
Mais loin de ces orages, vibrant de solitude,
T’inventes un labyrinthe aux couleurs d’arc en ciel
Et tu t’en vas couler tes flots d’incertitude
Dans la bleue transparence d’un soleil torrentiel.
Vois la fille océane des vagues providentielles
Qui t’appelle dans le vert des cathédrales marines.
C’est une fille albatros, ta petite sœur jumelle
Qui t’appelle et te veut dans son rêve androgyne...