Les paroles de la chanson
« Solitude (y a plein de mots comme ça) »
Jean-Patrick Capdevielle
Y a des matins où rien ne paraît facile
Des souvenirs voie de garage inutiles
Des restes de vieux airs
Qu’on va oublier dans la rue
A peine sorti, j’ tombe sur un homme tout en blanc
Il me dit "Petit, il se passe quelque chose de troublant
J’ sais pas si c’est l’ sommeil ou l’ soleil
Mais j’ sens une drôle d’odeur, j’ crois que c’est une odeur de sang"
Solitude c’est un mot, ça d’vient vite une habitude
Solitude, habitude, certitude, lassitude
Y a plein de mots comme ça
Un peu plus loin, mon ami Pierre se balade
J’ lui dis trop rien, j’ le trouve vert, l’air malade
Dans ses yeux délavés, plein de buée
Je vois comme un désert et dedans y a mon reflet
Les gens qu’ j’ croise changent tous de trottoir
J’en ai même vu qui sortaient leur mouchoir
J’aimerais bien leur parler, c’est raté
J’entend un vieux qui dit "C’était pire les tranchées!"
J’ comprends plus rien quand une nana se ramène
Elle tend un papier, j’ crois qu’ c’est pour dire qu’elle m’aime
Mais je lis "Elections, piège à cons!"
Elle, elle crie "Camarade, tes idées coulent sur ton veston"
Papa, si tu m’ voyais, toi qui me traitais d’artiste
Toi qui me reprochais de ne pas être réaliste
T’as loupé ce tableau, c’est le plus beau
Je peins le trottoir en rouge sans me servir de pinceaux
La femme que j’aimais compose mon épitaphe
J’ peux pas dire que dans ma vie
Elle ne laisse pas de traces
Ils sont encore tout chauds, les ciseaux
Qu’avec délicatesse elle a plantés dans mon dos
Des souvenirs voie de garage inutiles
Des restes de vieux airs
Qu’on va oublier dans la rue
A peine sorti, j’ tombe sur un homme tout en blanc
Il me dit "Petit, il se passe quelque chose de troublant
J’ sais pas si c’est l’ sommeil ou l’ soleil
Mais j’ sens une drôle d’odeur, j’ crois que c’est une odeur de sang"
Solitude c’est un mot, ça d’vient vite une habitude
Solitude, habitude, certitude, lassitude
Y a plein de mots comme ça
Un peu plus loin, mon ami Pierre se balade
J’ lui dis trop rien, j’ le trouve vert, l’air malade
Dans ses yeux délavés, plein de buée
Je vois comme un désert et dedans y a mon reflet
Les gens qu’ j’ croise changent tous de trottoir
J’en ai même vu qui sortaient leur mouchoir
J’aimerais bien leur parler, c’est raté
J’entend un vieux qui dit "C’était pire les tranchées!"
J’ comprends plus rien quand une nana se ramène
Elle tend un papier, j’ crois qu’ c’est pour dire qu’elle m’aime
Mais je lis "Elections, piège à cons!"
Elle, elle crie "Camarade, tes idées coulent sur ton veston"
Papa, si tu m’ voyais, toi qui me traitais d’artiste
Toi qui me reprochais de ne pas être réaliste
T’as loupé ce tableau, c’est le plus beau
Je peins le trottoir en rouge sans me servir de pinceaux
La femme que j’aimais compose mon épitaphe
J’ peux pas dire que dans ma vie
Elle ne laisse pas de traces
Ils sont encore tout chauds, les ciseaux
Qu’avec délicatesse elle a plantés dans mon dos