Les paroles de la chanson
« Série de 7 rêves en crash position »
Hubert-Félix Thiéfaine
Corbeaux neuro-taxi
Fixés au stabilo
Sur l’écran confetti
Des cauchemars-vidéo,
Parfums d’ombres peyotl
Au fond des catacombes
Avec ces bruits de bottes
Qui marchent sur ma tombe.
Mais que devient le rêveur
Quand le rêve est fini?
L’ange exterminateur
Dans une vieille mercury
Joue du ventilateur
Devant la nurserie.
Emballages de macdo,
Boîtes de bière écrasées
Aux limites du ghetto
Sur le parking brûlé,
Mais que devient le rêveur
Quand le rêve est fini?
Clavier bien tempéré,
Mais voppo taciturne,
Couleur d’homme écorché
Sur les murs de sa turne.
Yellow cake nauséeux
Reniflant le nabab
Aux carrefours charogneux
Où pourrissent les macchabes.
Mais que devient le rêveur
Quand le rêve est fini?
Les jambes des meufs qui montent
Jusqu’à l’extrême douleur
Des vestiges de la honte
Aux moisissures du cœur,
Nostalgie suicidaire
De ceux qui n’ont plus l’âge
De mourir à l’envers
Sur un porte-bagages.
Mais que devient le rêveur
Quand le rêve est fini?
La fille du cosmonaute
Explore le terrain vague
Autour du noah’s boat
Avec un doggy bag,
Son perfecto trop lourd
Sur sa robe de mariée
Dans le ronflement sourd
De l’air conditionné.
Mais que devient le rêveur
Quand le rêve est fini?
L’opéra cristallin
Du chœur des crânes rasés
Piloté par un chien
Aveugle et déjanté
Délatte au nunchaku
Mes gravures de Dürer
Pendant que je mets les bouts
Dans un cercueil à fleurs.
Mais que devient le rêveur
Quand le rêve est fini?
Amants numérotés
De 0 à 104,
Cœurs polymérisés
En relief écarlate,
Mycoses et staphylomes
Dans le barrelhouse
Où la danse du fantôme
Dégénère en partouze.
Mais que devient le rêveur?
Les dandies androgynes,
Les putains somptueuses,
Les vénus callipyges,
Les chiennes voluptueuses,
Les fleurs de tijuana
Sur fonds d’œil ecchymose
Et les secrétariats
D’état aux maisons closes.
Mais que devient le rêveur
Quand le rêve est fini?
Fixés au stabilo
Sur l’écran confetti
Des cauchemars-vidéo,
Parfums d’ombres peyotl
Au fond des catacombes
Avec ces bruits de bottes
Qui marchent sur ma tombe.
Mais que devient le rêveur
Quand le rêve est fini?
L’ange exterminateur
Dans une vieille mercury
Joue du ventilateur
Devant la nurserie.
Emballages de macdo,
Boîtes de bière écrasées
Aux limites du ghetto
Sur le parking brûlé,
Mais que devient le rêveur
Quand le rêve est fini?
Clavier bien tempéré,
Mais voppo taciturne,
Couleur d’homme écorché
Sur les murs de sa turne.
Yellow cake nauséeux
Reniflant le nabab
Aux carrefours charogneux
Où pourrissent les macchabes.
Mais que devient le rêveur
Quand le rêve est fini?
Les jambes des meufs qui montent
Jusqu’à l’extrême douleur
Des vestiges de la honte
Aux moisissures du cœur,
Nostalgie suicidaire
De ceux qui n’ont plus l’âge
De mourir à l’envers
Sur un porte-bagages.
Mais que devient le rêveur
Quand le rêve est fini?
La fille du cosmonaute
Explore le terrain vague
Autour du noah’s boat
Avec un doggy bag,
Son perfecto trop lourd
Sur sa robe de mariée
Dans le ronflement sourd
De l’air conditionné.
Mais que devient le rêveur
Quand le rêve est fini?
L’opéra cristallin
Du chœur des crânes rasés
Piloté par un chien
Aveugle et déjanté
Délatte au nunchaku
Mes gravures de Dürer
Pendant que je mets les bouts
Dans un cercueil à fleurs.
Mais que devient le rêveur
Quand le rêve est fini?
Amants numérotés
De 0 à 104,
Cœurs polymérisés
En relief écarlate,
Mycoses et staphylomes
Dans le barrelhouse
Où la danse du fantôme
Dégénère en partouze.
Mais que devient le rêveur?
Les dandies androgynes,
Les putains somptueuses,
Les vénus callipyges,
Les chiennes voluptueuses,
Les fleurs de tijuana
Sur fonds d’œil ecchymose
Et les secrétariats
D’état aux maisons closes.
Mais que devient le rêveur
Quand le rêve est fini?