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Les paroles de la chanson
« Señorita »
Jean-Patrick Capdevielle

T’as tell’ment couru pour passer la frontière
En d’ssous du vent qui crie.
T’avais cette ville qui s’cachait sous tes paupières,
Maint’nant tu la vois qui luit.
Près du parc à voitures, la mort n’est qu’un jeu,
Les serments qu’on murmure brûlent un peu des yeux,
De ce côté d’la ville on atteint comme on peut l’couvre-feu.

Señorita, Señorita,
Si l’trottoir bouge un peu sous tes pas,
Señorita, Señorita,
Personne dans cette ville viendra pleurer sur toi,
T’étonne pas trop si ton carrosse vient pas...

Le ciel t’a jamais donné que d’la poussière,
Quand t’attendais la pluie.
Là-bas, t’étais seule, tu dansais sur les pierres,
Maintenant les hommes viennent la nuit.
Quand t’auras passé ta robe en satin bleu,
Quand tes talons claqu’ront, t’auras c’que tu veux,
Tant pis si la pluie du matin coule un peu sur tes yeux.

Señorita, Señorita,
Si l’trottoir bouge un peu sous tes pas,
Señorita, Señorita,
Personne dans cette ville viendra pleurer sur toi,
Qu’est-ce-que tu crois?
T’auras c’que tu veux, mais pas ça!

T’attends qu’le soleil de minuit frissonne
Pour r’garder d’l’autre côté d’la baie,
Toutes les nuits quand l’océan résonne,
Tu veilles de l’autre côté d’la baie.
T’aimerais tant qu’tes rêves d’hier te pardonnent,
Mais t’es pas d’l’autre côté d’la baie.
Ici y a déjà plus rien qui t’étonne,
Tu penses à l’autre côté d’la baie.
Tu sais très bien que t’y arriv’ras jamais...
Ton voyage finit de ce côté d’la baie.

Señorita, Señorita, Señorita.