Les paroles de la chanson
« Second souffle »
Scylla
J’en ai parfaitement conscience, j’ai de la chance lorsque je pense à c’que certains endurent
Que s’plaindre est une offense quand t’as la peau du ventre bien tendue
Y’a pas d’quoi crier vengeance, j’ai juste changé d’école
Je n’ai pas passé mon enfance à devoir enjamber des corps
J’n’ai vu personne se faire exterminer, hormis sur un tout p’tit écran
Ma famille se faire tuer et puis n’entendre que les soupirs des anges
Ma dignité humaine se voit sauvagement dégradée
Contraint de n’être qu’l’esclave sexuel de pervers détraqués
L’objet d’quelques sous-hommes, leurs complexes et leurs pulsations
Et n’former rien d’autre que l’réceptacle de leur frustration
Non, je n’ai pas eu à vivre tout cela et souvent j’en ai honte
J’ai bien peur qu’au final ce soit à genoux que je rende des comptes
Je n’risque pas la pendaison pour m’être exprimé librement
Je passe mes coups d’gueule, peut-être un brin trop égoïstement
En quelques textes j’tiens l’cap et tente de m’restaurer les crocs qu’j’perds
Ailleurs pour moins qu’ça je m’serais fait sectionner les paupières
Putain mais pourquoi moi frère? D’où m’viennent ces privilèges?
Pourquoi n’ai-je que l’cul dans l’beurre quand d’autres siègent dans l’frigidaire
Pourquoi ai-je hérité d’ce bien sans même l’avoir mérité?
Car je me plains en permanence et tous les soirs je m’endors terrifié
Jusqu’ici j’ai tout ce qu’il me faut, qu’il ne me manque que des poussières
Alors pourquoi est-ce tellement difficile d’être heureux?
Que comparé à d’autres, il semble que les anges me soutiennent
Alors pourquoi est-ce tellement difficile d’être heureux?
Ailleurs y’a mille fois pire que moi, comment prétendre que j’ai souffert
Là rien que de m’entendre, l’envie m’prend de m’planquer sous terre
Et s’il est vrai que dans c’pays on vit, on peut
Je n’parviens pas à trouver l’bonheur dans ce tas d’manques
Je cherche la route à suivre, à quoi ça peut m’servir que j’m’offre une putain d’voiture allemande?
C’n’est pas un BM série 55 ou un GPS qui m’indiquera ce foutu chemin d’la paix intérieure, c’est flagrant
C’est vrai que j’ai une belle montre, toute fashion sous l’cadran
Qui n’s’arrête pas d’me rappeler toutes les heures que je n’ai pas l’temps
On m’dit qu’j’ai de la chance, qu’au moins j’suis libre de mes gestes, la vache
Avec l’recul, j’dirais plutôt qu’j’ai pu choisir mon esclavage
École, travail, mort, existence à taux variables
Mes chaînes sont invisibles, elles s’appellent "finances actionnariales"
On cherche que de la maille
Combien préfèrent connaître les flammes de l’Enfer que d’croiser l’spectre de la faillite?
Check ouais c’est très simple, tu veux t’rendre indispensable
Être un homme bien ça n’sert à rien, avant toute chose il faut être rentable
Tout ça n’me convient pas, ça m’fait pousser des cris d’l’âme
Tu crois qu’la seule protection qu’je gère, c’est un bouclier fiscal?
Tu crois que j’kiffe ça? D’accepter d’vivre bien mais sans être
Puisqu’on n’dispose que d’tous les accessoires mais presque rien d’essentiel
Tu crois qu’ça m’plaît de m’plaindre autant d’la couleur de ma vie?
Je n’ai pas choisi mon contexte, et chaque douleur n’est qu’relative
Jusqu’ici j’ai tout ce qu’il me faut, qu’il ne me manque que des poussières
Alors pourquoi est-ce tellement difficile d’être heureux?
Que comparé à d’autres, il semble que les anges me soutiennent
Alors pourquoi est-ce tellement difficile d’être heureux?
Ailleurs y’a mille fois pire que moi, comment prétendre que j’ai souffert
Là rien que de m’entendre, l’envie m’prend de m’planquer sous terre
Et s’il est vrai que dans c’pays on vit, on peut
Alors pourquoi?
Au fond je crois qu’il me faut mourir une fois avant ma propre mort
M’ouvrir aux évidences de notre sort
Il me faut mourir une fois avant ma propre mort
Que j’puisse me détacher de tout c’qui fait le propre de l’Homme
Il nous faut mourir une fois avant nos propres morts
Sourire pour d’autres choses qu’une offre d’or
Il nous faut mourir une fois avant nos propres morts
Qu’on puisse se détacher de tout c’qui fait le propre de l’Homme
Ouais, au fond je sens qu’il me faut mourir
Au moins une fois de mon vivant avant ma propre mort
Pour enfin réapprendre à vivre en paix
Me satisfaire sans réticence de mon propre sort
Faire abstraction de mes cicatrices
Emporter dans cette première mort toute forme d’égo et d’caprices
Pour trouver le bonheur il faut qu’j’en fasse une tentative
Je dois mourir avant ma mort pour enfin réapprendre à vivre
Que s’plaindre est une offense quand t’as la peau du ventre bien tendue
Y’a pas d’quoi crier vengeance, j’ai juste changé d’école
Je n’ai pas passé mon enfance à devoir enjamber des corps
J’n’ai vu personne se faire exterminer, hormis sur un tout p’tit écran
Ma famille se faire tuer et puis n’entendre que les soupirs des anges
Ma dignité humaine se voit sauvagement dégradée
Contraint de n’être qu’l’esclave sexuel de pervers détraqués
L’objet d’quelques sous-hommes, leurs complexes et leurs pulsations
Et n’former rien d’autre que l’réceptacle de leur frustration
Non, je n’ai pas eu à vivre tout cela et souvent j’en ai honte
J’ai bien peur qu’au final ce soit à genoux que je rende des comptes
Je n’risque pas la pendaison pour m’être exprimé librement
Je passe mes coups d’gueule, peut-être un brin trop égoïstement
En quelques textes j’tiens l’cap et tente de m’restaurer les crocs qu’j’perds
Ailleurs pour moins qu’ça je m’serais fait sectionner les paupières
Putain mais pourquoi moi frère? D’où m’viennent ces privilèges?
Pourquoi n’ai-je que l’cul dans l’beurre quand d’autres siègent dans l’frigidaire
Pourquoi ai-je hérité d’ce bien sans même l’avoir mérité?
Car je me plains en permanence et tous les soirs je m’endors terrifié
Jusqu’ici j’ai tout ce qu’il me faut, qu’il ne me manque que des poussières
Alors pourquoi est-ce tellement difficile d’être heureux?
Que comparé à d’autres, il semble que les anges me soutiennent
Alors pourquoi est-ce tellement difficile d’être heureux?
Ailleurs y’a mille fois pire que moi, comment prétendre que j’ai souffert
Là rien que de m’entendre, l’envie m’prend de m’planquer sous terre
Et s’il est vrai que dans c’pays on vit, on peut
Je n’parviens pas à trouver l’bonheur dans ce tas d’manques
Je cherche la route à suivre, à quoi ça peut m’servir que j’m’offre une putain d’voiture allemande?
C’n’est pas un BM série 55 ou un GPS qui m’indiquera ce foutu chemin d’la paix intérieure, c’est flagrant
C’est vrai que j’ai une belle montre, toute fashion sous l’cadran
Qui n’s’arrête pas d’me rappeler toutes les heures que je n’ai pas l’temps
On m’dit qu’j’ai de la chance, qu’au moins j’suis libre de mes gestes, la vache
Avec l’recul, j’dirais plutôt qu’j’ai pu choisir mon esclavage
École, travail, mort, existence à taux variables
Mes chaînes sont invisibles, elles s’appellent "finances actionnariales"
On cherche que de la maille
Combien préfèrent connaître les flammes de l’Enfer que d’croiser l’spectre de la faillite?
Check ouais c’est très simple, tu veux t’rendre indispensable
Être un homme bien ça n’sert à rien, avant toute chose il faut être rentable
Tout ça n’me convient pas, ça m’fait pousser des cris d’l’âme
Tu crois qu’la seule protection qu’je gère, c’est un bouclier fiscal?
Tu crois que j’kiffe ça? D’accepter d’vivre bien mais sans être
Puisqu’on n’dispose que d’tous les accessoires mais presque rien d’essentiel
Tu crois qu’ça m’plaît de m’plaindre autant d’la couleur de ma vie?
Je n’ai pas choisi mon contexte, et chaque douleur n’est qu’relative
Jusqu’ici j’ai tout ce qu’il me faut, qu’il ne me manque que des poussières
Alors pourquoi est-ce tellement difficile d’être heureux?
Que comparé à d’autres, il semble que les anges me soutiennent
Alors pourquoi est-ce tellement difficile d’être heureux?
Ailleurs y’a mille fois pire que moi, comment prétendre que j’ai souffert
Là rien que de m’entendre, l’envie m’prend de m’planquer sous terre
Et s’il est vrai que dans c’pays on vit, on peut
Alors pourquoi?
Au fond je crois qu’il me faut mourir une fois avant ma propre mort
M’ouvrir aux évidences de notre sort
Il me faut mourir une fois avant ma propre mort
Que j’puisse me détacher de tout c’qui fait le propre de l’Homme
Il nous faut mourir une fois avant nos propres morts
Sourire pour d’autres choses qu’une offre d’or
Il nous faut mourir une fois avant nos propres morts
Qu’on puisse se détacher de tout c’qui fait le propre de l’Homme
Ouais, au fond je sens qu’il me faut mourir
Au moins une fois de mon vivant avant ma propre mort
Pour enfin réapprendre à vivre en paix
Me satisfaire sans réticence de mon propre sort
Faire abstraction de mes cicatrices
Emporter dans cette première mort toute forme d’égo et d’caprices
Pour trouver le bonheur il faut qu’j’en fasse une tentative
Je dois mourir avant ma mort pour enfin réapprendre à vivre