Les paroles de la chanson
« Roméo et juliette »
Juliette Gréco
{Lui:}
Il boit une huit-six, mini Austin, il sort du périph’
Gangsta rap culture, cette musique l’a rendu autiste
Il a rencard avec une fille, moitié Brésilienne, moitié Kabyle
Gogo danseuse, elle dit être artiste
Il connaît toutes les répliques du film Scarface
Le frère, il dit "Mes mains, elles sont pas faites pour cette merde"
La cité l’a vu grandir, lui a tourné la tête
Parce que, selon le contexte, on confond force et faiblesse
Elle chante, elle rêve de la carrière de Wallen
Elle a perdu tout repère depuis le décès de son père
C’est l’allégorie d’une fille facile qu’est assise à la place du mort
Qui pense que "Je t’aime" n’est qu’un mouvement du corps
Elle oscille, va et vient, se donne et regrette ensuite
Lui, il kiffe, SMS, elle se pointe de suite
Il vend de la C.C. alors il joue les barons, le duc de la cité
Leurs cœurs battent de concert, affective mendicité
Il s’appelle Roméo, elle s’appelle Juliette
Roméo et Juliette
{Elle:}
Il accélère, elle rabat un peu le dossier du siège
Il lui dit "Tu es belle", elle s’engouffre dans le piège
Puis dévie, elle dit "En ce moment, je lis Malraux"
Elle a une fausse poitrine et les fantasmes d’une bimbo
Alors fatalement, ce qui l’intéresse chez elle au départ, c’est pas son cerveau
Elle s’en rend bien compte et se mordille la lèvre comme quand, gamine, elle jouait au cerceau
Ce monde il est horrible et nos gamins, ils y périssent tellement vite!
Mais on en est tous là, c’est juste l’amour qu’on cherche à vivre
Et si ça part en vrille c’est que, sans modèle, t’es livré à toi-même
Et l’âpreté de la vie ne rend pas forcément meilleurs les caractères
On peut même être, sous des apparences contraires, indifférent à l’autre quand la douleur est égocentrée
Parce qu’en vérité c’est sur nous-même qu’on s’est prosterné
C’est juste une métaphore qui pourrait être biblique, comme le Veau d’or
Parce que notre époque est d’accord dans le désaccord
On est déchiré par l’absence et le vide
En prise avec nos paradoxes, le besoin d’amour complique
Il s’appelle Roméo
{Lui:}
Elle s’appelle Juliette
Roméo et Juliette
Elle approche son visage, se rétracte, se demande
Si, au fond, elle-même n’est pas une sorte d’offrande
Sacrifiée sur l’autel de toutes celles qu’ont mal
Qui souffrent, qui peinent tellement de ne pas avoir confiance en elles
Même si elle sait bien que son "Je t’aime" est factice
Elle se dit aux yeux de quelqu’un au moins elle existe
Lui, il a la main gauche sur le volant, l’autre sur sa jambe à elle
La voiture file et leurs cœurs se fêlent
Si elle était sa sœur et lui un mec quelconque
Il retire sa main à cette pensée, passe les vitesses et fonce
En prison, souvent, il se disait "Quand je sors, je change"
Mais dehors, son démon prenait toujours le pas sur son ange
Il tourna la tête à gauche et le camion déboula à droite
Il boit une huit-six, mini Austin, il sort du périph’
Gangsta rap culture, cette musique l’a rendu autiste
Il a rencard avec une fille, moitié Brésilienne, moitié Kabyle
Gogo danseuse, elle dit être artiste
Il connaît toutes les répliques du film Scarface
Le frère, il dit "Mes mains, elles sont pas faites pour cette merde"
La cité l’a vu grandir, lui a tourné la tête
Parce que, selon le contexte, on confond force et faiblesse
Elle chante, elle rêve de la carrière de Wallen
Elle a perdu tout repère depuis le décès de son père
C’est l’allégorie d’une fille facile qu’est assise à la place du mort
Qui pense que "Je t’aime" n’est qu’un mouvement du corps
Elle oscille, va et vient, se donne et regrette ensuite
Lui, il kiffe, SMS, elle se pointe de suite
Il vend de la C.C. alors il joue les barons, le duc de la cité
Leurs cœurs battent de concert, affective mendicité
Il s’appelle Roméo, elle s’appelle Juliette
Roméo et Juliette
{Elle:}
Il accélère, elle rabat un peu le dossier du siège
Il lui dit "Tu es belle", elle s’engouffre dans le piège
Puis dévie, elle dit "En ce moment, je lis Malraux"
Elle a une fausse poitrine et les fantasmes d’une bimbo
Alors fatalement, ce qui l’intéresse chez elle au départ, c’est pas son cerveau
Elle s’en rend bien compte et se mordille la lèvre comme quand, gamine, elle jouait au cerceau
Ce monde il est horrible et nos gamins, ils y périssent tellement vite!
Mais on en est tous là, c’est juste l’amour qu’on cherche à vivre
Et si ça part en vrille c’est que, sans modèle, t’es livré à toi-même
Et l’âpreté de la vie ne rend pas forcément meilleurs les caractères
On peut même être, sous des apparences contraires, indifférent à l’autre quand la douleur est égocentrée
Parce qu’en vérité c’est sur nous-même qu’on s’est prosterné
C’est juste une métaphore qui pourrait être biblique, comme le Veau d’or
Parce que notre époque est d’accord dans le désaccord
On est déchiré par l’absence et le vide
En prise avec nos paradoxes, le besoin d’amour complique
Il s’appelle Roméo
{Lui:}
Elle s’appelle Juliette
Roméo et Juliette
Elle approche son visage, se rétracte, se demande
Si, au fond, elle-même n’est pas une sorte d’offrande
Sacrifiée sur l’autel de toutes celles qu’ont mal
Qui souffrent, qui peinent tellement de ne pas avoir confiance en elles
Même si elle sait bien que son "Je t’aime" est factice
Elle se dit aux yeux de quelqu’un au moins elle existe
Lui, il a la main gauche sur le volant, l’autre sur sa jambe à elle
La voiture file et leurs cœurs se fêlent
Si elle était sa sœur et lui un mec quelconque
Il retire sa main à cette pensée, passe les vitesses et fonce
En prison, souvent, il se disait "Quand je sors, je change"
Mais dehors, son démon prenait toujours le pas sur son ange
Il tourna la tête à gauche et le camion déboula à droite