Les paroles de la chanson
« Retour d'asie »
Yves Duteil
Dans un avion venant d’Asie
Quatre bébés sont endormis
Un bracelet dit leurs prénoms
Sur du tulle à l’encre marron
Leur adresse est à l’arrivée
Dans la salle des pas retrouvés
Terminus de l’aéroport
Où des cœurs battent un peu plus fort
C’est toute la force de la vie
Qui fait les hommes et les fourmis
Il en reste toujours assez
Pour survivre et recommencer
On ne peut réduire au silence
Les voix qui chantent une espérance
On ne peut vaincre un idéal
Avec des chars ou bien des balles
Des maisons basses aux toits de palme
Au bord d’un canal aux eaux calmes
Le temps glissait comme un bateau
Sur les hommes et sur les roseaux
Des enfants nus dans l’eau du fleuve
S’éclaboussaient avant qu’il pleuve
Au pied d’un temple au toit doré
Sous les yeux du Bouddha couché
Que reste-t-il de cette Asie
Qui s’écoulait en harmonie
Entre les barques du marché
Les épices et les orchidées?
Où sont les bronzes et leurs ombrelles
Fleurs de safran sur la ruelle
Avançant à pas mesurés
Vers le seuil de l’éternité?
Les odeurs de poudre et de sang
Ont chassé les parfums d’encens
Assombri la boue des rizières
Et brisé les hommes et la terre
Du haut du temple abandonné
Le sourire du bouddha figé
Ne contemple les yeux baissés
Que des ruines et du temps gâché
Où s’en vont les pensées fleuries
Qui s’envolaient vers les esprits
Des colliers de fleurs des autels
En offrande aux âmes immortelles
Les éclats de rire se sont tus
Avec les enfants disparus
Les bonheurs enfouis dans la terre
Sous les cendriers et sous la poussière
Et pourtant gravé dans l’ivoire
Du silence et de la mémoire
Se transmet à mots défendus
Tout l’espoir qui semblait perdu
Le courage et la volonté
De se battre et de résister
À la peur et à la souffrance
À la mort et l’indifférence
C’est toute la force de la vie
Qui fait les hommes et les fourmis
Il en reste toujours assez
Pour survivre et recommencer
On ne peut réduire au silence
Les voix qui chantent une espérance
On ne peut vaincre un idéal
Avec des chars ou bien des balles
Dans un avion venant d’Asie
Quatre bébés sont endormis
Un bracelet dit leurs prénoms
Sur du tulle
À l’encre marron...
Quatre bébés sont endormis
Un bracelet dit leurs prénoms
Sur du tulle à l’encre marron
Leur adresse est à l’arrivée
Dans la salle des pas retrouvés
Terminus de l’aéroport
Où des cœurs battent un peu plus fort
C’est toute la force de la vie
Qui fait les hommes et les fourmis
Il en reste toujours assez
Pour survivre et recommencer
On ne peut réduire au silence
Les voix qui chantent une espérance
On ne peut vaincre un idéal
Avec des chars ou bien des balles
Des maisons basses aux toits de palme
Au bord d’un canal aux eaux calmes
Le temps glissait comme un bateau
Sur les hommes et sur les roseaux
Des enfants nus dans l’eau du fleuve
S’éclaboussaient avant qu’il pleuve
Au pied d’un temple au toit doré
Sous les yeux du Bouddha couché
Que reste-t-il de cette Asie
Qui s’écoulait en harmonie
Entre les barques du marché
Les épices et les orchidées?
Où sont les bronzes et leurs ombrelles
Fleurs de safran sur la ruelle
Avançant à pas mesurés
Vers le seuil de l’éternité?
Les odeurs de poudre et de sang
Ont chassé les parfums d’encens
Assombri la boue des rizières
Et brisé les hommes et la terre
Du haut du temple abandonné
Le sourire du bouddha figé
Ne contemple les yeux baissés
Que des ruines et du temps gâché
Où s’en vont les pensées fleuries
Qui s’envolaient vers les esprits
Des colliers de fleurs des autels
En offrande aux âmes immortelles
Les éclats de rire se sont tus
Avec les enfants disparus
Les bonheurs enfouis dans la terre
Sous les cendriers et sous la poussière
Et pourtant gravé dans l’ivoire
Du silence et de la mémoire
Se transmet à mots défendus
Tout l’espoir qui semblait perdu
Le courage et la volonté
De se battre et de résister
À la peur et à la souffrance
À la mort et l’indifférence
C’est toute la force de la vie
Qui fait les hommes et les fourmis
Il en reste toujours assez
Pour survivre et recommencer
On ne peut réduire au silence
Les voix qui chantent une espérance
On ne peut vaincre un idéal
Avec des chars ou bien des balles
Dans un avion venant d’Asie
Quatre bébés sont endormis
Un bracelet dit leurs prénoms
Sur du tulle
À l’encre marron...