Les paroles de la chanson
« Qui a gagné la guerre ? »
Adolphe Bérard
C’est une question qui devient populaire
On entend partout sur des tons différents :
Quel est donc celui qui gagna cette guerre
Dont le monde souffrait depuis longtemps?
Les uns disent : c’est l’Amérique
Au blocus, dit l’autre, va l’honneur
Moi, je réponds : Cessez vos polémiques
Car le vrai, le seul et grand vainqueur
{Refrain :}
C’est le Poilu, soldat de France
Qui, sans peur, marchait au combat
Bravant la lutte et la souffrance
Le Poilu était toujours là!
Le sac au dos, couvert de terre
Oui, c’est lui qui fit nos succès
C’est lui qui l’a gagnée, la guerre,
Le Poilu, le soldat français!
Le civil s’écrie : J’ai tenu, j’imagine,
En faisant la queue au tabac, au charbon
Le sucre a manqué, j’ai bu d’ la saccharine
J’ai gagné la guerre avec mes privations;
Du tout, dit une jolie marraine
C’est l’amour qui fit t’nir jusqu’au bout
Taisez-vous donc, clame un vieux capitaine
De tout temps, qui donna le grand coup?
{au Refrain}
C’est à l’ouvrier que revient toute la gloire
Hurle un mécano qui f’sait les munitions
L’ député répond : J’ai forcé la victoire
Faisant des discours, votant les restrictions
Partout, on glorifie le Tigre
Et Wilson, Foch, Pétain et Gouraud
Tous ces grands-là, faut pas qu’on les dénigre
Et pourtant, le glorieux, le plus beau
{au Refrain}
On entend partout sur des tons différents :
Quel est donc celui qui gagna cette guerre
Dont le monde souffrait depuis longtemps?
Les uns disent : c’est l’Amérique
Au blocus, dit l’autre, va l’honneur
Moi, je réponds : Cessez vos polémiques
Car le vrai, le seul et grand vainqueur
{Refrain :}
C’est le Poilu, soldat de France
Qui, sans peur, marchait au combat
Bravant la lutte et la souffrance
Le Poilu était toujours là!
Le sac au dos, couvert de terre
Oui, c’est lui qui fit nos succès
C’est lui qui l’a gagnée, la guerre,
Le Poilu, le soldat français!
Le civil s’écrie : J’ai tenu, j’imagine,
En faisant la queue au tabac, au charbon
Le sucre a manqué, j’ai bu d’ la saccharine
J’ai gagné la guerre avec mes privations;
Du tout, dit une jolie marraine
C’est l’amour qui fit t’nir jusqu’au bout
Taisez-vous donc, clame un vieux capitaine
De tout temps, qui donna le grand coup?
{au Refrain}
C’est à l’ouvrier que revient toute la gloire
Hurle un mécano qui f’sait les munitions
L’ député répond : J’ai forcé la victoire
Faisant des discours, votant les restrictions
Partout, on glorifie le Tigre
Et Wilson, Foch, Pétain et Gouraud
Tous ces grands-là, faut pas qu’on les dénigre
Et pourtant, le glorieux, le plus beau
{au Refrain}