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Les paroles de la chanson
« Que vont-ils devenir? »
Les Nèg' Marrons

Que vont devenir tous ces jeunes qui finissent en prison
Condamnés par Babylone (que vont-ils devenir?)
Que leur réserve l’avenir et les jours à venir
Je t’avoue que je me questionne (Neg’marrons vient parler)

Ben-J:
Nous sommes à l’aube de l’an 2000
Et pourtant peu de choses ont changé
Toujours autant de jeunes derrière les portes des pénitenciers
A tous ces gens là j’envoie une pensée
(les lascars de Ge-Gar viennent parler)
Ici un délit est un délit, quand c’est fait c’est tant pis
Soit ça passe soit ça casse, t’es libre ou c’est la zon-pri
Nous connaissons les raisons qui les poussent à agir ainsi
(c’est ni le pouvoir ni la gloire, c’est seulement la survie)
La monnaie dirige le monde et tous les jeunes l’ont compris
Chacun se débrouille comme il peut à chacun son ce-vi
Beaucoup prennent des risques et puis terminent en zon-pri
(c’est malheureux mais c’est comme ça que ça finit)
L’état ne te laisse aucun sursis, pris la main dans le sac
Ils te mettent en tôle et puis t’oublient, la liberté se paye
Mais je me demande à quel prix, pour un simple larcin
On t’envoie à Fresnes, Osny ou Bois-d’Arcy

Refrain

Djamatik:
Pour un rien trop de jeunes sont enfermés
Pour un rien trop de libertés sont enlevées
Les juges exagèrent, sont trop acharnés
A condamner des jeunes qui n’ont pas violé, qui n’ont pas tué
De quel droit un homme peut-il décider
D’enfermer des gens pendant plusieurs années?
Il y a un Dieu et à lui seul de juger
Ce qui est bon et ce qui est mauvais
Les options sont trop dures, s’imposent d’autres solutions
Que celle d’envoyer des jeunes périr en prison
Ya rien de positif à être en détention
Et le suivi de réinsertion, tout ça c’est du bidon

Refrain

Jacky:
18 mois de zon-pri, c’est la peine qu’un pain-co a pris
Pas de remise de peine ni de sursis
Pourtant ce n’était qu’un simple délit
Ca fait maintenant 3 mois qu’il est détenu dans cette prison
S’écrire des lettres est notre seul moyen de liaison
D’ailleurs dernièrement il m’a envoyé un courrier
Laisse moi te résumer un peu ce qu’il m’a raconté
Il me dit que d’être enferné, c’est pire que d’être en enfer
Toutes ses journées sont semblables il n’y a vraiment rien à faire
Depuis sa détention il vit au ralenti
Le temps paraît plus long, la journée comme la nuit
Il me dit c’est comme dans la rue, c’est la loi du plus chan-mé
Comme dans la rue tu dois coumer pour te faire respecter
Lui la chance qu’il a eu c’est d’être béton à Osny
Ya plein de mecs de Garges-Sarcelles et quelques pain-co à lui
Et il finit son courrier en me disant de ne pas oublier
De dire bonjour à toute la cité, et de lui envoyer de la monnaie.

Refrain