Les paroles de la chanson
« Que pensaient-ils ? »
Jean-Baptiste Veujoz
Que pensaient-ils alors, Violette et Robert
Au printemps florissant de mai 1913?
Sentaient-ils quelque chose, comme un miasme dans l’air
Ou seulement des parfums de campagne française?
Sentaient-ils arriver la guerre inévitable
Ou étaient-ils plongés dans l’eau du quotidien?
Le gosse qu’il faut changer, quelques fleurs sur la table
Des soucis, du lilas pour oublier demain
Ce demain qui viendra plus souvent qu’à son heure
Emporter celui-ci, endeuiller celle-là
Ce lendemain dont nous savons tout le malheur
Sentaient-ils arriver ce que l’on voit de là?
Si évident, vu de maintenant
Que pensaient-ils alors, Helmut et Angela
Dans l’hiver de 32, la Ruhr est sous la neige
Sentaient-ils arriver la bête aux svastikas
Ou seulement dans le ciel des nuages en cortège?
Entendaient-ils les foules attendant un prophète
Ou seulement l’amour qu’ils avaient fait fleurir?
S’enivrer, s’enlacer, se faire tourner la tête
Se saouler de désir pour pas voir l’avenir
L’avenir qui viendra, plus souvent qu’à son heure
Enrôler celui-ci et gazer celle-là
Cet avenir dont nous savons tout le malheur
Sentaient-ils arriver ce que l’on voit de là?
Si évident, vu de maintenant
Et nous, que pensons-nous, emportés dans la danse
Devant ce monde fou, cette époque amnésique?
Ce qui vient, ce qu’on sent, serait-ce une évidence
Ou juste le printemps qui nous joue sa musique?
Voyons-nous arriver ce mur inconcevable
Ou sommes-nous rivés dans ce petit présent
Un p’tit appartement, un costume impeccable
Un bonheur immédiat, concret et rassurant?
Mais le futur viendra, plus souvent qu’à son heure
Pour emporter tout ça et rire de nos chimères
Ce futur qui sera de joies ou de malheurs
Pouvez-vous nous prédire ce qu’il y a derrière?
Le meilleur ou le pire, vu l’avenir
Vu de l’avenir
Au printemps florissant de mai 1913?
Sentaient-ils quelque chose, comme un miasme dans l’air
Ou seulement des parfums de campagne française?
Sentaient-ils arriver la guerre inévitable
Ou étaient-ils plongés dans l’eau du quotidien?
Le gosse qu’il faut changer, quelques fleurs sur la table
Des soucis, du lilas pour oublier demain
Ce demain qui viendra plus souvent qu’à son heure
Emporter celui-ci, endeuiller celle-là
Ce lendemain dont nous savons tout le malheur
Sentaient-ils arriver ce que l’on voit de là?
Si évident, vu de maintenant
Que pensaient-ils alors, Helmut et Angela
Dans l’hiver de 32, la Ruhr est sous la neige
Sentaient-ils arriver la bête aux svastikas
Ou seulement dans le ciel des nuages en cortège?
Entendaient-ils les foules attendant un prophète
Ou seulement l’amour qu’ils avaient fait fleurir?
S’enivrer, s’enlacer, se faire tourner la tête
Se saouler de désir pour pas voir l’avenir
L’avenir qui viendra, plus souvent qu’à son heure
Enrôler celui-ci et gazer celle-là
Cet avenir dont nous savons tout le malheur
Sentaient-ils arriver ce que l’on voit de là?
Si évident, vu de maintenant
Et nous, que pensons-nous, emportés dans la danse
Devant ce monde fou, cette époque amnésique?
Ce qui vient, ce qu’on sent, serait-ce une évidence
Ou juste le printemps qui nous joue sa musique?
Voyons-nous arriver ce mur inconcevable
Ou sommes-nous rivés dans ce petit présent
Un p’tit appartement, un costume impeccable
Un bonheur immédiat, concret et rassurant?
Mais le futur viendra, plus souvent qu’à son heure
Pour emporter tout ça et rire de nos chimères
Ce futur qui sera de joies ou de malheurs
Pouvez-vous nous prédire ce qu’il y a derrière?
Le meilleur ou le pire, vu l’avenir
Vu de l’avenir