Les paroles de la chanson
« Quand on pense à java »
Kent
On n’ s’était pas revus depuis bientôt des lustres.
En s’ tombant dans les bras, on s’est traité de rustres.
Y’ avait Marc et Philus, Anita et mézigue.
Nous étions devenus quatre sources d’intrigues.
Dix ans auparavant, on parlait à tout va
D’ouvrir un resto français sur l’île de Java,
Mais de petits écarts en virages du vécu,
On a suivi nos vies, on s’est perdu de vue.
Marc est un homme d’affaires de multinationale,
Un pied dans les finances, l’autres aux municipales.
Il porte la cravate comme on porte un flambeau
Et son attaché-case est un vrai char d’assaut.
Il a, côté privé, une femme et deux gosse
Et aussi une maîtresse qui croit à son divorce.
Derrière les apparences, il nous joue l’insoumis.
Sur un air de jouvence, le voila qui nous dit :
" Je suis resté le même, malgré les apparats.
Je suis toujours le même quand je pense à Java. "
Il est resté le même. On n’ dirait pas comme ça.
Il est toujours le même quand il pense à Java.
Philus a le nez rouge et le cheveu filasse.
C’est la faute à pas d’ chance avec une pétasse.
Il était bien parti, pourtant, dans la charpente.
Il montait sur les toits avant la mauvaise pente.
Les fruits de son labeur, par les fruits du caleçon,
Furent dilapidés entre deux bas Nylon
Qui se carapatèrent, un jour, au saut du lit.
Sur un air de whisky, le voilà qui nous dit :
" Je suis resté le même, malgré tous mes déboires.
Je suis toujours le même quand je pense à Javoire. "
Il est resté le même. On n’ dirait pas comme ça
Il est roujours le même quand il pense à Java.
Anita était belle et elle est toujours belle.
Elle a fait un bébé toute seule et roule en Coccinelle.
Elle aim’ bien la peinture et enseigne l’anglais.
Elle n’a pas la télé et aim’ lire Jaccottet.
Elle a des aventures de plus en plus éparses.
Les hommes, c’est bien connu, ça préfère les garces.
Elle aime sa solitude et jamais ne s’ennuie.
Sur un air de silence la voilà qui nous dit :
" Je suis restée la même, même si je vis toute seule.
Je suis toujours la même quand je pense à Javeule. "
Elle est restée la même. On n’ dirait pas comme ça.
Elle est toujours la même quand elle pense à Java.
Quant à moi, je peux voir briller dans leurs regards
Reconnaissance et jalousie à mon égard.
Ma position met fin au pari de Java
Car je suis le premier à fouler l’nirvana.
Sans pour autant envier mon banal triste sort,
Ils voient bien que la mort rend plus beau et plus fort,
Alors, du fond d’ ma bière qui n’est pas un demi,
Sur un air d’enterrement, me voilà qui leur dit :
" Je suis resté le même, malgré la grande faucheuse.
Je suis resté le même quand je pense à Javeuse. "
Il est resté le même. On n’ dirait pas comme ça.
Il est resté le même quand il pense à Java.
On est restés les mêmes. On n’dirait pas comme ça.
On est toujours les mêmes quand on pense à Java.
En s’ tombant dans les bras, on s’est traité de rustres.
Y’ avait Marc et Philus, Anita et mézigue.
Nous étions devenus quatre sources d’intrigues.
Dix ans auparavant, on parlait à tout va
D’ouvrir un resto français sur l’île de Java,
Mais de petits écarts en virages du vécu,
On a suivi nos vies, on s’est perdu de vue.
Marc est un homme d’affaires de multinationale,
Un pied dans les finances, l’autres aux municipales.
Il porte la cravate comme on porte un flambeau
Et son attaché-case est un vrai char d’assaut.
Il a, côté privé, une femme et deux gosse
Et aussi une maîtresse qui croit à son divorce.
Derrière les apparences, il nous joue l’insoumis.
Sur un air de jouvence, le voila qui nous dit :
" Je suis resté le même, malgré les apparats.
Je suis toujours le même quand je pense à Java. "
Il est resté le même. On n’ dirait pas comme ça.
Il est toujours le même quand il pense à Java.
Philus a le nez rouge et le cheveu filasse.
C’est la faute à pas d’ chance avec une pétasse.
Il était bien parti, pourtant, dans la charpente.
Il montait sur les toits avant la mauvaise pente.
Les fruits de son labeur, par les fruits du caleçon,
Furent dilapidés entre deux bas Nylon
Qui se carapatèrent, un jour, au saut du lit.
Sur un air de whisky, le voilà qui nous dit :
" Je suis resté le même, malgré tous mes déboires.
Je suis toujours le même quand je pense à Javoire. "
Il est resté le même. On n’ dirait pas comme ça
Il est roujours le même quand il pense à Java.
Anita était belle et elle est toujours belle.
Elle a fait un bébé toute seule et roule en Coccinelle.
Elle aim’ bien la peinture et enseigne l’anglais.
Elle n’a pas la télé et aim’ lire Jaccottet.
Elle a des aventures de plus en plus éparses.
Les hommes, c’est bien connu, ça préfère les garces.
Elle aime sa solitude et jamais ne s’ennuie.
Sur un air de silence la voilà qui nous dit :
" Je suis restée la même, même si je vis toute seule.
Je suis toujours la même quand je pense à Javeule. "
Elle est restée la même. On n’ dirait pas comme ça.
Elle est toujours la même quand elle pense à Java.
Quant à moi, je peux voir briller dans leurs regards
Reconnaissance et jalousie à mon égard.
Ma position met fin au pari de Java
Car je suis le premier à fouler l’nirvana.
Sans pour autant envier mon banal triste sort,
Ils voient bien que la mort rend plus beau et plus fort,
Alors, du fond d’ ma bière qui n’est pas un demi,
Sur un air d’enterrement, me voilà qui leur dit :
" Je suis resté le même, malgré la grande faucheuse.
Je suis resté le même quand je pense à Javeuse. "
Il est resté le même. On n’ dirait pas comme ça.
Il est resté le même quand il pense à Java.
On est restés les mêmes. On n’dirait pas comme ça.
On est toujours les mêmes quand on pense à Java.