Les paroles de la chanson
« Quand on est cheval de fiacre »
Charles Et Johnny
C’était le bon temps des chapeaux trop grands
Des tailles de serpent et des fanfreluches
C’était l’ bon temps des grands sentiments
Des cœurs palpitants et des plumes d’autruches
On admirait l’art de Sarah Bernardt
Et les jolis yeux d’ la jeune Émilienne
Le charme un peu gros d’ la belle Otero
Et l’on dansait la valse comme à Vienne
On entendait dans les chemins boisés
Parler entre eux les p’tits chevaux qui disaient
Ah, quand on est cheval de fiacre
On a l’ ventre bien rempli
Car le siècle nous consacre
Nous sommes ses p’tits favoris
On a une belle crinière
Un petit derrière tout nu
On connaît les belles manières
Car on est très bien entretenu
On n’a pas grand chose à faire
On conduit quand il fait beau
La marquise à ses affaires
Et le marquis dans son château
On a deux belles clochettes
Qu’on accroche au bon endroit
Et, le soir, dans sa couchette
On est heureux comme un roi
{Parlé:}
- Ah, tu peux t’ garer, espèce de... imbécile, là!
- Ah, nous marchions au moins à vingt-cinq à l’heure, mon garçon. Vous êtes fou!
Un jour, est venu un monstre inconnu
Qui tomba des nues et conquit les villes
Alors tout trembla, alors tout changea
Et ce monstre-là fut l’automobile
On vit des chauffeurs, à toute vapeur
Semer la terreur, affronter les foules
Ils faisaient leurs courses vêtus de peaux d’ours
Se moquant des chevaux, écrasant les poules
Et, depuis lors, les pauvres canassons
Chantèrent tristement cette chanson
Ah, quand on est cheval de fiacre
On a l’ ventre dégarni
Car le siècle nous massacre
Et nous traite comme des ennemis
On a une sale crinière
Des sabots tout mal foutus
On reçoit le pied dans l’ derrière
Parce qu’on marche comme des tordus
On ne sort plus la trotteuse
Faut rester à la maison
Car la marquise est gâteuse
Et l’ marquis perd la raison
Plaignez les chevaux de fiacre
Ceux qui restent sur l’ pavé
Comme leur vie est donc âcre
Âcre, âcre, à crever!
Des tailles de serpent et des fanfreluches
C’était l’ bon temps des grands sentiments
Des cœurs palpitants et des plumes d’autruches
On admirait l’art de Sarah Bernardt
Et les jolis yeux d’ la jeune Émilienne
Le charme un peu gros d’ la belle Otero
Et l’on dansait la valse comme à Vienne
On entendait dans les chemins boisés
Parler entre eux les p’tits chevaux qui disaient
Ah, quand on est cheval de fiacre
On a l’ ventre bien rempli
Car le siècle nous consacre
Nous sommes ses p’tits favoris
On a une belle crinière
Un petit derrière tout nu
On connaît les belles manières
Car on est très bien entretenu
On n’a pas grand chose à faire
On conduit quand il fait beau
La marquise à ses affaires
Et le marquis dans son château
On a deux belles clochettes
Qu’on accroche au bon endroit
Et, le soir, dans sa couchette
On est heureux comme un roi
{Parlé:}
- Ah, tu peux t’ garer, espèce de... imbécile, là!
- Ah, nous marchions au moins à vingt-cinq à l’heure, mon garçon. Vous êtes fou!
Un jour, est venu un monstre inconnu
Qui tomba des nues et conquit les villes
Alors tout trembla, alors tout changea
Et ce monstre-là fut l’automobile
On vit des chauffeurs, à toute vapeur
Semer la terreur, affronter les foules
Ils faisaient leurs courses vêtus de peaux d’ours
Se moquant des chevaux, écrasant les poules
Et, depuis lors, les pauvres canassons
Chantèrent tristement cette chanson
Ah, quand on est cheval de fiacre
On a l’ ventre dégarni
Car le siècle nous massacre
Et nous traite comme des ennemis
On a une sale crinière
Des sabots tout mal foutus
On reçoit le pied dans l’ derrière
Parce qu’on marche comme des tordus
On ne sort plus la trotteuse
Faut rester à la maison
Car la marquise est gâteuse
Et l’ marquis perd la raison
Plaignez les chevaux de fiacre
Ceux qui restent sur l’ pavé
Comme leur vie est donc âcre
Âcre, âcre, à crever!