Les paroles de la chanson
« Qu'est devenue la madelon ? »
Charles Trenet
Qu’est devenue, depuis,
La Madelon jolie
Des années seize?
A-t-elle toujours les yeux
Étonnés d’être si bleus,
La taille à l’aise?
A-t-elle toujours ce geste
De la main un peu leste
Pour dire : "Sois sage"
A ses amis d’un jour,
Amoureux des contours
De son corsage?
Dans quel village est-elle,
Loin de sa clientèle,
Dans quelle contrée?
Sous le ciel de quelle ville
Vit-elle encore agile
Ou retirée?
Est-elle passée près d’moi,
Dans la rue quelque fois?
Mon cœur en tremble.
A-t-elle, dans sa famille,
Qui sait, une jolie fille,
Qui lui ressemble?
En voyant, hier soir, au ciné,
Une histoire de ce temps suranné,
Je m’disais qu’à notre âge atomique,
Il est triste qu’cette époque d’vienne comique
Et j’allais au hasard dans les rues
Retrouvant des images disparues
D’mon enfance, d’la jeunesse de mon père,
De ma mère et aussi de la guerre.
Ils sont restés fidèles
Comme au temps auprès d’elle
Ils venaient boire
A la santé d’la France,
A l’oubli d’la souffrance,
A la victoire.
Vision de ces images
Qui furent celles d’un bel âge
Et qui s’effacent,
Le feu sur un toit d’chaume
Et l’Empereur Guillaume,
Comme le temps passe.
La Madelon jolie
Des années seize?
A-t-elle toujours les yeux
Étonnés d’être si bleus,
La taille à l’aise?
A-t-elle toujours ce geste
De la main un peu leste
Pour dire : "Sois sage"
A ses amis d’un jour,
Amoureux des contours
De son corsage?
Dans quel village est-elle,
Loin de sa clientèle,
Dans quelle contrée?
Sous le ciel de quelle ville
Vit-elle encore agile
Ou retirée?
Est-elle passée près d’moi,
Dans la rue quelque fois?
Mon cœur en tremble.
A-t-elle, dans sa famille,
Qui sait, une jolie fille,
Qui lui ressemble?
En voyant, hier soir, au ciné,
Une histoire de ce temps suranné,
Je m’disais qu’à notre âge atomique,
Il est triste qu’cette époque d’vienne comique
Et j’allais au hasard dans les rues
Retrouvant des images disparues
D’mon enfance, d’la jeunesse de mon père,
De ma mère et aussi de la guerre.
Ils sont restés fidèles
Comme au temps auprès d’elle
Ils venaient boire
A la santé d’la France,
A l’oubli d’la souffrance,
A la victoire.
Vision de ces images
Qui furent celles d’un bel âge
Et qui s’effacent,
Le feu sur un toit d’chaume
Et l’Empereur Guillaume,
Comme le temps passe.