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Les paroles de la chanson
« Pour de meilleurs lendemains »
Psy 4 De La Rime

J’voulais pas m’permettre d’être père, l’ère est trop perverse, les dettes pèsent
Tant de mes pairs s’prennent à espérer, s’perdant en espérance
Trichent de mains de maître, rien n’s’y prête à voir un petit d’main naître
Mais l’éternel juge mes frayeurs éphémères, j’vais être père
L’verbe "être" prendrait-il là tout son sens? Pèle-mèle
En abondance, des craintes germent, seule, une mère peines, mes repères
J’essaie au plus d’être un homme qu’est ce qu’mon rôle?
J’jure que ça m’honnore mais je me sens roi sans couronne, perplexe.

Faudrait que je lui dise qu’à la cité l’appesanteur
Qui fait qu’on a plus de pépin que la pomme de newton
Au coeur une flèche de Guillaume Telle
Un faisant chassé comme Guillaume Durand, le casting de Nagui
Fut nul part ailleurs comme moi même à l’école
A cause de mes coups de gomme au pot de colle qui
Quand je me noyais en math voulais être un maître nageur
Car j’étais le mineur des blocs j’allais au charbon avant
Même d’être majeur faudrait qu’lui dise de déssiné la silhouette
De son avenir mais pas d’la sienne au sol profite d’ceux qu’il
Y’a du ciel au sol pas être cramé méfiance seul parrasol

Dans l’âme, une guerre en latence naît d’un père en absence
C’est une lame qu’on enfonce au vif de l’enfance, à la paix qu’elle annonce
C’est au coin des lèvres, une plaie que rien ne panse
Dans l’un de mes rèves, j’sens mes mains qui s’avancent au miettes d’sa présence
Comme celles d’un pauvre aux pièces qu’on balance.
Je voudrais tant qu’on ne se lègue pas nos rôles, que la loi des série l’épargne
Qu’tout ça ne concerne pas mon môme qu’il connaisse un autre monde
P’t’être ai-je été un mauvais fils? J’ignore tout ou presque de mon père
Rien ne reste de mon aurore, faudrait que j’lui dise...

J’connais pas trop le rôle de père vu que mon père et moi
Ne faisions pas Lapeyre malgré qu’on meuble la maison
La pertinance de mes propos nourissait son orgueil.
L’discours de deux tétu, c’est le discours de deux mecs dans un cercueil

Petit, je souhaite qu’mon père soit heureux de ta naissance
Te manisfester son affection, c’sera m’en manifester un peu dans un sens
Même adulte on garde la soif d’amour paternel
L’indifférence laisse à l’existence un goût amer, n’en fait qu’une vague intermède

Mon père m’a dit qu’j’étais une perle au milieu de cailloux
Etant la seule perle j’voulais finir cailloux
Voilà comment un môme bien fini voyou
Père, le père du voisin a pris la caille ou
Il taffe pour la virgule de son fiston achète moi ce veston
Car je caille ou les flammes tapissent les igloos.
De se monde faudra qu’je lui dise d’avoir une
Foie plus religieuse qu’la mente faudra pas
Qu’ils attendent qu’le hasard lui mentent en disant
Qu’il s’appelle la chance quoi qu’il reconnaisse un 4 feuilles à de la menthe

Faudra qu’je lui dise, la vie est si différente d’ce que j’attendais
Finir ici, parce que cible du cynisme des temps en est un signe inhérent
C’est ainsi qu’à trop m’entendre dire bon à rien, j’ai fini par le croire
Puis aujourd’hui par ne voir ma vie qu’par bribes lors de visites au parloir
Parce qu’écouter c’est savoir, il lui faudra savoir écouter
Si le salut est dans les livres, c’est seul, une fois éprouvées qu’on devine les choses
Savoir douter de soi sans s’oter l’espoir a la joie des envieux
Parce que la vie, c’est comme le foot c’toujours ceux qui regardent qui jouent le mieux

Il sera peut-être cette chance qui fera fondre
Le coeur de glace que je croyais être un diamant
J’y étais attaché comme Douglas dans Body
La madonna dont j’étais l’amant la monnaie
Le faux pansemment de l’hémoragie de mes yeux
Une rivière ammène toujours à la mer mais jamais au père
Ce manque, la civière de ma maturité, l’aimant sur ma boussole
Qui m’a fait perdre mes repères et moi à l’aéroport
Lors de son arrivée, je serais juste un bagage
Que j’aurais perdu le bagage dont j’ai toujours rêvé.

J’espère qu’on n’communiquera pas que par chèque
La vie est si courte qu’mon fils me découvre rangeant mes effets personnels m’effraie
A perdre le sommeil l’ironie des jours, je l’verrai ni naître, ni faire
Ses premiers pas, il m’paraît fou d’croire qu’on rattrape le temps mais j’ai l’espoir
Faudra qu’j’lui dise qu’il est déjà c’lui qu’j’ai pas su devenir
Qu’j’lutterais d’autant d’bons sentiments qu’y en a sous une soutane
D’avoir ressenti l’manque
Qu’j’resterai près d’lui même à distance j’serais pas ailleurs entre ici
Et là ni vraiment ici ni jamais vraiment ça.

Qu’il sache que trop de douilles payent leur loyer
Dans le corps d’innocent trop de braconniers
Baisse la garde, coupe les défenses de nos rinos
Sans aucun remord pourrait même prendre
Se qui nous sert de duvet faudra qu’il garde
Les pieds sur terre comme un légume
Donc être cultiver.