Les paroles de la chanson
« Petit pêcheur »
Jean-Michel Piton
C’était un temps très raisonnable
Pique-nique et famille réunie
On venait de sortir de table
Il était quinze heures trente et demie
Et mon adorable cousine
Tendre et jolie, quoiqu’un peu forte,
Tentait d’épanouir sa poitrine
En mettant l’acné sous la porte
Ses yeux de paléaille jaune
Me disaient, plus qu’il n’est permis,
Que cet après-midi, mon faune
Allait rencontrer Debussy
La saveur douce des broussainthes
Et celle des fornicotins
Mêlées aux relents des absinthes
Nous conduisit au vieux moulin
La chaleur grillait les écorces
Et faisait tris-sss-ser les grillons
Le ruisseau charriait de l’amorce
On devait pêcher en amont
J’en étais resté aux sucettes
Et aux bêtises de Cambrai
Elle, c’était les masturbettes
Les friandises qu’il lui fallait
Je me suis couché sur le dos
Et quand elle a posé sa main
J’ai eu honte du chapiteau
Que faisait mon maillot de bain
Était-ce ou non l’odeur des fauves
De l’intime ménagerie
Montant de sa culotte mauve
Qui me fit rugir moi aussi?
J’ai dû aimer une sainte
Je me trouvais si près de Dieu
Grâce à lui, elle fut pas enceinte
J’ai tout envoyé dans les cieux
Puis, je m’endormis comme un Corse
Un copain de Napoléon
Le ruisseau charriait de l’amorce
On devait pêcher en amont
Quand le vent rouvrit mes paupières
En séchant mon maillot trempé
J’étais seul, devant la rivière
Elle n’était plus à mes côtés
Mais à genoux au pied d’un saule,
Oh, la salace allégorie!
Tenant une drôle de gaule
Et d’une autre catégorie
Et La Fontaine en me voyant
Aurait certainement écrit
"Petit pêcheur deviendra grand
Pourvu que Dieu lui prête un vit"
Et mon cœur voulut porter plainte
Mais voyant l’objet du délit
Bien vite, ma flamme s’est éteinte,
Merci les pompiers de Paris!
Car à ce brûlant jeu de force
Je n’étais vraiment pas le champion
Le ruisseau charriait de l’amorce
On avait péché en amont
Et quand c’est l’amour qui amorce
Une fois sur deux, ça fait mal
Et j’ai versé pour ce divorce
Deux ou trois larmes en aval
Pique-nique et famille réunie
On venait de sortir de table
Il était quinze heures trente et demie
Et mon adorable cousine
Tendre et jolie, quoiqu’un peu forte,
Tentait d’épanouir sa poitrine
En mettant l’acné sous la porte
Ses yeux de paléaille jaune
Me disaient, plus qu’il n’est permis,
Que cet après-midi, mon faune
Allait rencontrer Debussy
La saveur douce des broussainthes
Et celle des fornicotins
Mêlées aux relents des absinthes
Nous conduisit au vieux moulin
La chaleur grillait les écorces
Et faisait tris-sss-ser les grillons
Le ruisseau charriait de l’amorce
On devait pêcher en amont
J’en étais resté aux sucettes
Et aux bêtises de Cambrai
Elle, c’était les masturbettes
Les friandises qu’il lui fallait
Je me suis couché sur le dos
Et quand elle a posé sa main
J’ai eu honte du chapiteau
Que faisait mon maillot de bain
Était-ce ou non l’odeur des fauves
De l’intime ménagerie
Montant de sa culotte mauve
Qui me fit rugir moi aussi?
J’ai dû aimer une sainte
Je me trouvais si près de Dieu
Grâce à lui, elle fut pas enceinte
J’ai tout envoyé dans les cieux
Puis, je m’endormis comme un Corse
Un copain de Napoléon
Le ruisseau charriait de l’amorce
On devait pêcher en amont
Quand le vent rouvrit mes paupières
En séchant mon maillot trempé
J’étais seul, devant la rivière
Elle n’était plus à mes côtés
Mais à genoux au pied d’un saule,
Oh, la salace allégorie!
Tenant une drôle de gaule
Et d’une autre catégorie
Et La Fontaine en me voyant
Aurait certainement écrit
"Petit pêcheur deviendra grand
Pourvu que Dieu lui prête un vit"
Et mon cœur voulut porter plainte
Mais voyant l’objet du délit
Bien vite, ma flamme s’est éteinte,
Merci les pompiers de Paris!
Car à ce brûlant jeu de force
Je n’étais vraiment pas le champion
Le ruisseau charriait de l’amorce
On avait péché en amont
Et quand c’est l’amour qui amorce
Une fois sur deux, ça fait mal
Et j’ai versé pour ce divorce
Deux ou trois larmes en aval