Les paroles de la chanson
« Partir c'est mourir un peu mais rester, ce n'est pas vivre du tout »
Antoine
{Chanté:}
Si partir rend souvent malheureux
Et si c’est toujours mourir un peu
Au contraire, je crois malgré tout
Que rester, c’est ne pas vivre du tout
L’absence est à l’amour ce que le vent est au feu
S’il est fort, il l’avive; faible, il l’éteint par jeu
J’étais bien parmi vous, mais je pars aujourd’hui
Ailleurs, voir si c’est aussi bien qu’ici
{Parlé:}
Il y a beaucoup de monde aujourd’hui au lagon où le soleil ruisselle sur les cocotiers.
Y a les costauds qui pêchent la nacre, les grosses mamas aux paréos multicolores, les petites vahinés à la peau dorée. Et même les oiseaux sont silencieux.
Les gros crabes de cocotiers, cachés sous les feuilles, ouvrent de grands yeux curieux. Même les enfants oublient de jouer.
Toi et moi, on se tient par la main, très fort, et on ne pense pas à s’embrasser.
Tout le monde est triste aujourd’hui au bord du lagon, parce que le vieil homme va nous quitter et que, dans notre île, lorsqu’on part pour son dernier voyage, ça ne se passe pas tout à fait comme ailleurs.
Le vieil homme, on ne savait plus très bien quel âge il avait. Y a si longtemps qu’on venait s’asseoir près de lui, au coin du feu, l’écouter raconter les histoires des temps anciens.
Et puis, après tant d’années, il s’est senti devenir si vieux, si vieux que voici venir le jour où il va quitter l’île.
Seul, sur sa pirogue blanche, il pagayait, il pagayait vers le large, jusqu’au bout de ses forces, jusqu’au bout de l’horizon, vers le pays où ses ancêtres ont dû le précéder.
On est venu lui dire adieu, lui apporter des fruits, des bananes, des mangues, des papayes et des poissons dorés, même un petit cochon de lait cuit sur des pierres rougies au feu.
Tané, tu sais, son plus grand fils, lui a donné une pagaie neuve où les pêcheurs ont gravé des vœux de bon voyage.
Et soudain, nous tous, on a le cœur qui se serre, à l’instant où on l’aide à pousser sa pirogue sur l’eau bleue transparente du lagon. Il se dirige vers la passe. Et, lorsqu’il la franchit, il jette à l’eau la dernière couronne de fleurs.
Les fleurs, elles flottent doucement vers la plage et lui, il s’éloigne déjà vers le large, vers l’horizon. Il y a comme un grand vide dans notre cœur.
Et pourtant, on ne t’oubliera pas, vieil homme.
On te regrette déjà, tu vas nous manquer.
{Chanté:}
L’absence est à l’amour ce que le vent est au feu
S’il est fort, il l’avive; faible, il l’éteint par jeu
J’étais bien parmi vous, mais je pars aujourd’hui
Ailleurs, voir si c’est aussi bien qu’ici
Ailleurs, voir si c’est aussi bien qu’ici
Si partir rend souvent malheureux
Et si c’est toujours mourir un peu
Au contraire, je crois malgré tout
Que rester, c’est ne pas vivre du tout
L’absence est à l’amour ce que le vent est au feu
S’il est fort, il l’avive; faible, il l’éteint par jeu
J’étais bien parmi vous, mais je pars aujourd’hui
Ailleurs, voir si c’est aussi bien qu’ici
{Parlé:}
Il y a beaucoup de monde aujourd’hui au lagon où le soleil ruisselle sur les cocotiers.
Y a les costauds qui pêchent la nacre, les grosses mamas aux paréos multicolores, les petites vahinés à la peau dorée. Et même les oiseaux sont silencieux.
Les gros crabes de cocotiers, cachés sous les feuilles, ouvrent de grands yeux curieux. Même les enfants oublient de jouer.
Toi et moi, on se tient par la main, très fort, et on ne pense pas à s’embrasser.
Tout le monde est triste aujourd’hui au bord du lagon, parce que le vieil homme va nous quitter et que, dans notre île, lorsqu’on part pour son dernier voyage, ça ne se passe pas tout à fait comme ailleurs.
Le vieil homme, on ne savait plus très bien quel âge il avait. Y a si longtemps qu’on venait s’asseoir près de lui, au coin du feu, l’écouter raconter les histoires des temps anciens.
Et puis, après tant d’années, il s’est senti devenir si vieux, si vieux que voici venir le jour où il va quitter l’île.
Seul, sur sa pirogue blanche, il pagayait, il pagayait vers le large, jusqu’au bout de ses forces, jusqu’au bout de l’horizon, vers le pays où ses ancêtres ont dû le précéder.
On est venu lui dire adieu, lui apporter des fruits, des bananes, des mangues, des papayes et des poissons dorés, même un petit cochon de lait cuit sur des pierres rougies au feu.
Tané, tu sais, son plus grand fils, lui a donné une pagaie neuve où les pêcheurs ont gravé des vœux de bon voyage.
Et soudain, nous tous, on a le cœur qui se serre, à l’instant où on l’aide à pousser sa pirogue sur l’eau bleue transparente du lagon. Il se dirige vers la passe. Et, lorsqu’il la franchit, il jette à l’eau la dernière couronne de fleurs.
Les fleurs, elles flottent doucement vers la plage et lui, il s’éloigne déjà vers le large, vers l’horizon. Il y a comme un grand vide dans notre cœur.
Et pourtant, on ne t’oubliera pas, vieil homme.
On te regrette déjà, tu vas nous manquer.
{Chanté:}
L’absence est à l’amour ce que le vent est au feu
S’il est fort, il l’avive; faible, il l’éteint par jeu
J’étais bien parmi vous, mais je pars aujourd’hui
Ailleurs, voir si c’est aussi bien qu’ici
Ailleurs, voir si c’est aussi bien qu’ici