Les paroles de la chanson
« Oh comme ils ont rêvé »
Michèle Bernard
Oh oh oh...
Oh, comme ils ont rêvé
Les hardis nautoniers
Barbouillés de misère
Oh, comme ils ont bouffé
Du rat et du curé
Dans la crasse et la guerre
Dans Paris assiégée
L’air était si léger
Qu’ils ont quitté les cales
Par milliers sur le pont
Ils ont levé le front
Pour mater les étoiles
Un jour, le ciel s’est éclairé
Le soleil a lui dans mon bouge
J’ai pris l’arme d’un Fédéré
Et j’ai suivi le drapeau rouge
Ah, mais ça ne finira donc jamais?
Ça ne finira donc jamais? (1)
Oh oh oh...
Et les voilà debout
En figures de proue
En haut des barricades
Comme ils ont l’air costaud
Posant pour la photo
En tenue de parade
Artisans, apprentis
Les pavés de Paris
Se hissaient en cadence
La ville est un bateau
Emportons-la jusqu’au
Cap de Bonne-Espérance
Debout les damnés de la Terre
Debout les forçats de la faim
La raison tonne en son cratère
C’est l’éruption de la fin
Du passé faisons table rase
Foule esclave, debout, debout!
Le monde va changer de base
Nous ne sommes rien, soyons tout! (2)
Balayer les Prussiens
Et jeter aux requins
Le bourgeois qui nous crève
Les manches retroussées
Faire la nique au passé
Et hisser haut les rêves
Plus de miettes de pain
Pour tous ceux qui ont faim
Mais des boulangeries
Quand nous aurons mangé
Nous serons enragés
D’art et de poésie
Aimons-nous, et quand nous pouvons
Nous unir pour boire à la ronde
Que le canon se taise ou gronde
Buvons, buvons, buvons
À l’indépendance du monde (3)
Oh oh oh...
Bateau du mois de mai
Plein de merles moqueurs
Et de tambours battants
Reviendras-tu jamais
Nous embarquer le cœur
Comme en ce doux printemps?
Dans Paris assiégée
L’air était si léger
Qu’ils ont quitté les cales
Ils sont morts en chantant
Tout barbouillés de sang
Oubliés des étoiles
(1) Extrait de "Jean Misère", Eugène Pottier / Max Rongier
(2) Extrait de "l’Internationale", Eugène Pottier / Pierre Degeyter, 1871
(3) Extrait du Chant des Ouvriers, Pierre Dupont, 1846
Oh, comme ils ont rêvé
Les hardis nautoniers
Barbouillés de misère
Oh, comme ils ont bouffé
Du rat et du curé
Dans la crasse et la guerre
Dans Paris assiégée
L’air était si léger
Qu’ils ont quitté les cales
Par milliers sur le pont
Ils ont levé le front
Pour mater les étoiles
Un jour, le ciel s’est éclairé
Le soleil a lui dans mon bouge
J’ai pris l’arme d’un Fédéré
Et j’ai suivi le drapeau rouge
Ah, mais ça ne finira donc jamais?
Ça ne finira donc jamais? (1)
Oh oh oh...
Et les voilà debout
En figures de proue
En haut des barricades
Comme ils ont l’air costaud
Posant pour la photo
En tenue de parade
Artisans, apprentis
Les pavés de Paris
Se hissaient en cadence
La ville est un bateau
Emportons-la jusqu’au
Cap de Bonne-Espérance
Debout les damnés de la Terre
Debout les forçats de la faim
La raison tonne en son cratère
C’est l’éruption de la fin
Du passé faisons table rase
Foule esclave, debout, debout!
Le monde va changer de base
Nous ne sommes rien, soyons tout! (2)
Balayer les Prussiens
Et jeter aux requins
Le bourgeois qui nous crève
Les manches retroussées
Faire la nique au passé
Et hisser haut les rêves
Plus de miettes de pain
Pour tous ceux qui ont faim
Mais des boulangeries
Quand nous aurons mangé
Nous serons enragés
D’art et de poésie
Aimons-nous, et quand nous pouvons
Nous unir pour boire à la ronde
Que le canon se taise ou gronde
Buvons, buvons, buvons
À l’indépendance du monde (3)
Oh oh oh...
Bateau du mois de mai
Plein de merles moqueurs
Et de tambours battants
Reviendras-tu jamais
Nous embarquer le cœur
Comme en ce doux printemps?
Dans Paris assiégée
L’air était si léger
Qu’ils ont quitté les cales
Ils sont morts en chantant
Tout barbouillés de sang
Oubliés des étoiles
(1) Extrait de "Jean Misère", Eugène Pottier / Max Rongier
(2) Extrait de "l’Internationale", Eugène Pottier / Pierre Degeyter, 1871
(3) Extrait du Chant des Ouvriers, Pierre Dupont, 1846