Les paroles de la chanson
« Nous étions trois amis »
Michel Bühler
Nous étions trois amis
Frères de vie, compagnons
Comment dire... unis
Par dix mille saisons
On buvait nos années
Comme un verre de bon vin
Les ruisseaux ont coulé
Et me v’là tout chagrin
Le premier aimait le vent
La neige, le rocher
S’en allait seul souvent
Tutoyait le glacier
Je le revois debout
Tête dans le ciel bleu
Un sourire très doux
F’sait pétiller ses yeux
Dans le moindre sous-bois
Dans l’idée d’une fleur
Dénichait du bonheur
Et des rires en éclats
Rebelle à sa façon
Sans drapeau, sans fracas
C’était un homme bon
Tout est dit quand je dis ça
Les filles qu’on rêvait
C’était pas de la jet-set
De ces poupées glacées
Qu’on regarde et qu’on jette
Non, c’était des diamants
Aussi purs qu’une eau claire
De ces fleurs de plein champ
Vivaces et sans manières
Quand le deuxième en bordée
Se mettait à chanter
Parole, ça f’sait trembler
Jusqu’au bout d’ la vallée
C’était l’Internationale
Ou le Temps des Cerises
Ouais, c’est de ce côté-là
Qu’il avait son église
C’était pour ceux d’en bas
Qu’il voulait du soleil
Crachait sur les bourgeois
Jamais sur une bouteille
Tout ce qu’il a sifflé,
Que son foie lui pardonne,
Ça ferait déborder
Toutes les Dranses et le Rhône
Quand le brouillard des jours
Se pointait à notre table
Il pesait pas plus lourd
Que quatre grains de sable
Si on s’ fâchait, c’tait l’hiver
Entre nous, les grands froids
La banquise, pire qu’ la guerre
C’est arrivé deux fois
J’ai gardé une photo
On est là, tous les trois
Sur fond d’arbres et d’oiseaux
Tranquilles comme des rois
On déconne comme des drôles
On s’ tient par les épaules
Le bonheur était là
Et dire qu’on l’ savait pas
On était trois frangins
Et me v’là le dernier
S’ils me voyaient orphelin
Ça les ferait rigoler
Avant qu’on me mette en terre
Puisque c’est notre sort
Pour eux, je lève mon verre
Et je dis merde à la mort
Frères de vie, compagnons
Comment dire... unis
Par dix mille saisons
On buvait nos années
Comme un verre de bon vin
Les ruisseaux ont coulé
Et me v’là tout chagrin
Le premier aimait le vent
La neige, le rocher
S’en allait seul souvent
Tutoyait le glacier
Je le revois debout
Tête dans le ciel bleu
Un sourire très doux
F’sait pétiller ses yeux
Dans le moindre sous-bois
Dans l’idée d’une fleur
Dénichait du bonheur
Et des rires en éclats
Rebelle à sa façon
Sans drapeau, sans fracas
C’était un homme bon
Tout est dit quand je dis ça
Les filles qu’on rêvait
C’était pas de la jet-set
De ces poupées glacées
Qu’on regarde et qu’on jette
Non, c’était des diamants
Aussi purs qu’une eau claire
De ces fleurs de plein champ
Vivaces et sans manières
Quand le deuxième en bordée
Se mettait à chanter
Parole, ça f’sait trembler
Jusqu’au bout d’ la vallée
C’était l’Internationale
Ou le Temps des Cerises
Ouais, c’est de ce côté-là
Qu’il avait son église
C’était pour ceux d’en bas
Qu’il voulait du soleil
Crachait sur les bourgeois
Jamais sur une bouteille
Tout ce qu’il a sifflé,
Que son foie lui pardonne,
Ça ferait déborder
Toutes les Dranses et le Rhône
Quand le brouillard des jours
Se pointait à notre table
Il pesait pas plus lourd
Que quatre grains de sable
Si on s’ fâchait, c’tait l’hiver
Entre nous, les grands froids
La banquise, pire qu’ la guerre
C’est arrivé deux fois
J’ai gardé une photo
On est là, tous les trois
Sur fond d’arbres et d’oiseaux
Tranquilles comme des rois
On déconne comme des drôles
On s’ tient par les épaules
Le bonheur était là
Et dire qu’on l’ savait pas
On était trois frangins
Et me v’là le dernier
S’ils me voyaient orphelin
Ça les ferait rigoler
Avant qu’on me mette en terre
Puisque c’est notre sort
Pour eux, je lève mon verre
Et je dis merde à la mort