Les paroles de la chanson
« Ne pense plus, dépense ! »
Yvan Dautin
On donne aux pauvres une misère
Pour qu’ils restent pauvres
Et nous parlons de "bravitude"
De cette gauche qui capote
Et nous parlons de "conquérance"
De cette droite sans culotte
Décomplexée
Et nous souffrons de mille maux
Peut-être moins
Nous parlons le français moyen
Alors qu’un seul mot suffit, un seul
Combien?
Moyennant quoi, moyennant rien
Nous marchons d’un pas ferme et résolu
Au pas de l’oie de la loi du marché
Ne pense plus, dépense!
On n’ose que ça, d’ordinaire
Nos cerveaux boivent à l’envi
Le lavage publicitaire
Consommez la vie sans la vie
Nos vies, nos vies ne valent pas grand-chose
Nos vies c’est quoi? C’est juste un gagne-pain
Surtout pour ceux que l’on engraisse
La Nomenklatura du bien mal acquis
Dont on ne profite jamais
Nous, dans nos poches percées
On a le pain perdu de nos défaites
Tous ensemble, tous ensemble
Tous ensemble, tous ensemble
De Nation à République
On finit par user nos grolles
Tous ensemble, tous ensemble
Tous ensemble, alors, le lendemain
On va s’en racheter une autre paire
De grolles made in ailleurs
Par des enfants
Parce qu’il faut produire
Produire coûte que coûte
-Pardon, produire au moindre coût-
Produire toujours plus
Produire pour produire
Produire plus que plus
Produire sans conscience
Du vide emballé sous vide
Aux atomes crochus
Des ogives nucléaires
Quitte à bousiller la planète
Mais il n’y a pas de planète de rechange
La paresse des neurones
C’est ça le charme discret
Du mondialisme triomphant
Ne pense plus, dépense!
Dans l’ascenseur social toujours en panne
Des illettrés que nous sommes
On voit monter la pauvreté, la nôtre!
Elle crève sur pied dans la rue
La gueule ouverte mais en silence
Pour ne pas déranger ceux qui, finalement
Ne se dérangent pas pour si peu ou si peu
Les héritiers, les nantis
Les rentiers, les assis
Tout ce beau linge qui pue
La suffisance, le cynisme et le superflu
Toute cette démocrature qui parle d’abondance
Et qui ne s’écoute même plus parler
Cette France qui gagne combien?
Trois mois avec sursis
Quand notre espèce trébuchante
S’oblige à pointer au chagrin
Du médiocre et du tout fait ventre
En se disant "C’est mieux que rien!"
Ce mieux que rien c’est pire que tout
Ne pense plus, dépense!
À l’école où rien n’est su
On est bien "éducationné"
On n’apprend pas à conjuguer
Les mots Justice et Liberté
On n’apprend que ça
Le respect du désordre établi
La hiérarchie de l’aporie
Des dominants, des dominés
Afin de ne plus questionner
En toute fraternité, bien sûr
Notre désavantage acquis
Quand on n’a pas d’inné
T’as pas faim, toi?
Nos députés gardent la chambre
La nuit, ils viennent nous border
Avec une poignée de terre
Génétiquement modifiée
Ils sont pour la paix des cimetières
Le couvre-feu des feux follets
Le message publicitaire
Le mensonge publicitaire
Nous dit nos quatre vérités
Le client n’est pas une flèche
Mais une cible
Ne pense plus! Crève!
Pour qu’ils restent pauvres
Et nous parlons de "bravitude"
De cette gauche qui capote
Et nous parlons de "conquérance"
De cette droite sans culotte
Décomplexée
Et nous souffrons de mille maux
Peut-être moins
Nous parlons le français moyen
Alors qu’un seul mot suffit, un seul
Combien?
Moyennant quoi, moyennant rien
Nous marchons d’un pas ferme et résolu
Au pas de l’oie de la loi du marché
Ne pense plus, dépense!
On n’ose que ça, d’ordinaire
Nos cerveaux boivent à l’envi
Le lavage publicitaire
Consommez la vie sans la vie
Nos vies, nos vies ne valent pas grand-chose
Nos vies c’est quoi? C’est juste un gagne-pain
Surtout pour ceux que l’on engraisse
La Nomenklatura du bien mal acquis
Dont on ne profite jamais
Nous, dans nos poches percées
On a le pain perdu de nos défaites
Tous ensemble, tous ensemble
Tous ensemble, tous ensemble
De Nation à République
On finit par user nos grolles
Tous ensemble, tous ensemble
Tous ensemble, alors, le lendemain
On va s’en racheter une autre paire
De grolles made in ailleurs
Par des enfants
Parce qu’il faut produire
Produire coûte que coûte
-Pardon, produire au moindre coût-
Produire toujours plus
Produire pour produire
Produire plus que plus
Produire sans conscience
Du vide emballé sous vide
Aux atomes crochus
Des ogives nucléaires
Quitte à bousiller la planète
Mais il n’y a pas de planète de rechange
La paresse des neurones
C’est ça le charme discret
Du mondialisme triomphant
Ne pense plus, dépense!
Dans l’ascenseur social toujours en panne
Des illettrés que nous sommes
On voit monter la pauvreté, la nôtre!
Elle crève sur pied dans la rue
La gueule ouverte mais en silence
Pour ne pas déranger ceux qui, finalement
Ne se dérangent pas pour si peu ou si peu
Les héritiers, les nantis
Les rentiers, les assis
Tout ce beau linge qui pue
La suffisance, le cynisme et le superflu
Toute cette démocrature qui parle d’abondance
Et qui ne s’écoute même plus parler
Cette France qui gagne combien?
Trois mois avec sursis
Quand notre espèce trébuchante
S’oblige à pointer au chagrin
Du médiocre et du tout fait ventre
En se disant "C’est mieux que rien!"
Ce mieux que rien c’est pire que tout
Ne pense plus, dépense!
À l’école où rien n’est su
On est bien "éducationné"
On n’apprend pas à conjuguer
Les mots Justice et Liberté
On n’apprend que ça
Le respect du désordre établi
La hiérarchie de l’aporie
Des dominants, des dominés
Afin de ne plus questionner
En toute fraternité, bien sûr
Notre désavantage acquis
Quand on n’a pas d’inné
T’as pas faim, toi?
Nos députés gardent la chambre
La nuit, ils viennent nous border
Avec une poignée de terre
Génétiquement modifiée
Ils sont pour la paix des cimetières
Le couvre-feu des feux follets
Le message publicitaire
Le mensonge publicitaire
Nous dit nos quatre vérités
Le client n’est pas une flèche
Mais une cible
Ne pense plus! Crève!