Les paroles de la chanson
« Ne la dérangez pas »
Évelyne Gallet
Ne la dérangez pas, ne lui dites plus rien, il n’y a rien à dire
Elle n’entend plus rien que le rythme du sang qui lui rosit les joues
C’est son premier amour; elle ne veut autour d’elle que silence et sourires
Ce n’est pas un hasard si elle est devenue la plus belle d’entre nous
Voyez comme elle est belle avec dans ses yeux bleus deux grands soirs qui se couchent
A-t-elle les yeux bleus? Je ne sais rien, je sais que le bleu lui va bien
Hélas! Elle est si belle que le roi, pour poser un baiser sur sa bouche
Assassine la reine, trahit tous ses ministres, jette son cœur aux chiens
Elle a quitté ce soir, ce soir et pour toujours les rondes enfantines
Sous le regard sévère, pour ne pas dire jaloux, des maîtres d’alentour
Qui lui ont tout appris : la danse et la grammaire, l’humour et la cuisine
Et sont très étonnés qu’elle soit partie ailleurs pour apprendre l’amour
Ne la rappelez pas! Si c’est l’heure du dîner, tant pis pour le potage!
Au festin de ce soir, elle ne veut à sa table aucun autre invité
Que ce bel étranger venu d’on ne sait d’où, porté par un nuage
Qui fera de son cœur la pluie et le beau temps des premières giboulées
Ne la tourmentez pas, vous qui parlez si bien! Commencez par vous taire
Le silence des arbres est bien plus éloquent que vos dissertations
Parler de liberté en jetant l’anathème sur un cœur d’écolière
Ne fait pas avancer le programme ambitieux de vos révolutions
Quand on croise un amour, on devrait s’habiller en costard des dimanches
Déboucher la bouteille que l’on avait gardée pour le soir de Noël
Inviter à sa table les beaux amoureux dont les têtes se penchent
Afin de se rejoindre à l’endroit d’un baiser doux comme un arc-en-ciel
Ne la réveillez pas, le château des amours s’endort au creux des brumes
Les chevaux du carrosse ont l’échine courbée sur l’herbe du printemps
Cendrillon est blottie dans les bras de son prince et la lune s’allume
Veilleuse du dortoir où les enfants de chœur deviennent mécréants
C’est son premier amour. Taisez-vous, taisez-vous! Je crois qu’elle est heureuse
Le bonheur est précieux car il ne dure guère que le temps d’un espoir
Les grenouilles du lac se cachent dans la vase et la forêt, frileuse,
Répond par des soupirs au vent qui lui raconte ce qu’il a vu ce soir
Elle n’entend plus rien que le rythme du sang qui lui rosit les joues
C’est son premier amour; elle ne veut autour d’elle que silence et sourires
Ce n’est pas un hasard si elle est devenue la plus belle d’entre nous
Voyez comme elle est belle avec dans ses yeux bleus deux grands soirs qui se couchent
A-t-elle les yeux bleus? Je ne sais rien, je sais que le bleu lui va bien
Hélas! Elle est si belle que le roi, pour poser un baiser sur sa bouche
Assassine la reine, trahit tous ses ministres, jette son cœur aux chiens
Elle a quitté ce soir, ce soir et pour toujours les rondes enfantines
Sous le regard sévère, pour ne pas dire jaloux, des maîtres d’alentour
Qui lui ont tout appris : la danse et la grammaire, l’humour et la cuisine
Et sont très étonnés qu’elle soit partie ailleurs pour apprendre l’amour
Ne la rappelez pas! Si c’est l’heure du dîner, tant pis pour le potage!
Au festin de ce soir, elle ne veut à sa table aucun autre invité
Que ce bel étranger venu d’on ne sait d’où, porté par un nuage
Qui fera de son cœur la pluie et le beau temps des premières giboulées
Ne la tourmentez pas, vous qui parlez si bien! Commencez par vous taire
Le silence des arbres est bien plus éloquent que vos dissertations
Parler de liberté en jetant l’anathème sur un cœur d’écolière
Ne fait pas avancer le programme ambitieux de vos révolutions
Quand on croise un amour, on devrait s’habiller en costard des dimanches
Déboucher la bouteille que l’on avait gardée pour le soir de Noël
Inviter à sa table les beaux amoureux dont les têtes se penchent
Afin de se rejoindre à l’endroit d’un baiser doux comme un arc-en-ciel
Ne la réveillez pas, le château des amours s’endort au creux des brumes
Les chevaux du carrosse ont l’échine courbée sur l’herbe du printemps
Cendrillon est blottie dans les bras de son prince et la lune s’allume
Veilleuse du dortoir où les enfants de chœur deviennent mécréants
C’est son premier amour. Taisez-vous, taisez-vous! Je crois qu’elle est heureuse
Le bonheur est précieux car il ne dure guère que le temps d’un espoir
Les grenouilles du lac se cachent dans la vase et la forêt, frileuse,
Répond par des soupirs au vent qui lui raconte ce qu’il a vu ce soir