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Les paroles de la chanson
« Métamorphoses exceptionnelles »
Antoine

Tiens-toi droit, mange ta soupe, mets tes mains sur la table
Mets pas tes doigts dans ton nez, te roule pas dans le sable
Tu m’tueras!
Tu déchires tous tes vêtements, réponds pas à ta mère
Oublie pas de te laver les dents, apprends les belles manières
Tais-toi!
Tes parents savent mieux que toi!

Communion en culottes courtes, faut pas mâcher l’hostie
On sépare même à l’école les garçons et les filles...

Quand j’s’rai grand...

Quand tu s’ras grand, on verra!

Lève-toi tous les jours à sept heures, range tes affaires le soir
N’écoute pas la radio en faisant tes devoirs
Tu m’tueras!
Vas pas traîner dans les rues, t’es très bien dans ta famille
Ne sors pas le soir, t’es trop jeune pour les filles
Tais-toi!
Tes parents savent mieux que toi!

Cours dépourvus d’intérêt
Examens difficiles
Il te faut bien amasser
Tout ce savoir inutile

Quand je s’rai majeur...

Quand tu s’ras majeur, on verra!

Lève-toi encore plus tôt, va à ton bureau
Écrase-toi devant tes patrons, rêve de t’acheter une auto,
Ça t’ tuera
T’as des responsabilités, fais marcher l’entreprise
Faut que ça rapporte beaucoup, faut s’méfier des crises
Tais-toi!
Tes anciens savent mieux que toi!

Faut songer à te marier
Tu es un beau parti
Faudra encore travailler
Pour nourrir ta famille

Quand j’s’rai moi...

Quand tu s’ras toi, on verra!

Le soleil coule de partout
Les panthères sont rayées
Tu veux devenir fou
La machine est cassée
Ça va!

Les poissons du gazomètre
Les siamois sur les quais
Tout ce qu’ils t’ont fait admettre
Il vaut mieux l’oublier
Comme ça!
Ceux qui savent savent mieux que toi!

Souris aux lions verts
Va mourir au cinéma
Colle des plumes aux réverbères
Beethoven est pour toi
Les généraux s’évertuent
Les peintres ont mal aux doigts
A la chasse à la tortue
On ne connaît que toi
Regarde les camions voler
Arrose les barbelés
Joue aux billes sur un sofa
Casse les jambes au p’tit soldat
On crève dans ce studio
Mais dehors il fait moins chaud,
J’en ai marre de ce métier
Je préfère encore mendier...