Les paroles de la chanson
« Marcelle et chrysostome »
Claire Pelletier
C’est une histoire fin d’automne
Le ciel est gris et monotone
Il ressemblait à tous les hommes
On le nommait Jean-Chrysostome
Il n’était qu’un pauvre berger
Et Chrysostome s’est suicidé
Dans son cœur l’amour est tombé
A la rivière il s’est jeté
D’un bout à l’autre du pays
On est venu pour l’enterrer
Et dans le trou qu’on a creusé
Les feuilles mortes seront son lit
On y mettra tous ses cahiers
Tous ses mots qu’il avait pleurés
Pour une bergère belle à croquer
Pour une bergère au cœur léger
Cette femme il faut l’enfermer
D’un homme elle fait un résigné
Son sourire est empoisonné
D’un homme elle fait un naufragé
On peut entendre la prière
Des hommes qui maudissent la terre
Ils veulent un Dieu pour protéger
Les amoureux, les envoûtés
Marcelle n’avait rien demandé
Des moutons s’en allaient promener
Sa beauté elle l’avait donnée
A l’eau, à l’air, aux cerisiers
De sa cachette elle est sortie
Aux hommes elle voudrait s’expliquer
Elle entend la clameur monter :
On veut le cœur de cette impie
Tuons tuons la putain
Car Chrysostome elle a trompé
Un bûcher il faut installer
Ses cendres s’envoleront demain
Mais Marcelle s’est mise à parler :
"Je sais que vous me détestez
Car j’ai choisi la liberté
Car j’ai choisi les bois, les prés
Parce que le ciel m’a faite belle
Les hommes voudraient me posséder?
Parce que le ciel m’a faite belle
Je sais que vous me désirez
Vous pouvez bien me le chanter
Pucelle je voudrais demeurer
Pourquoi faut-il que la beauté
Soit soumise à la volonté?
Je vous supplie de me laisser
Je ne suis en rien obligée
L’amour ne peut que s’éloigner
Car vous en faites un prisonnier"
Sur ces mots Marcelle s’est sauvée
On ne l’a jamais retrouvée
Et Chrysostome fut le dernier
A mourir pour sa propre idée
L’amour doit être partagé
L’amour n’aime pas la volonté
Si une bergère vient à passer
Sa liberté faut lui laisser
Le ciel est gris et monotone
Il ressemblait à tous les hommes
On le nommait Jean-Chrysostome
Il n’était qu’un pauvre berger
Et Chrysostome s’est suicidé
Dans son cœur l’amour est tombé
A la rivière il s’est jeté
D’un bout à l’autre du pays
On est venu pour l’enterrer
Et dans le trou qu’on a creusé
Les feuilles mortes seront son lit
On y mettra tous ses cahiers
Tous ses mots qu’il avait pleurés
Pour une bergère belle à croquer
Pour une bergère au cœur léger
Cette femme il faut l’enfermer
D’un homme elle fait un résigné
Son sourire est empoisonné
D’un homme elle fait un naufragé
On peut entendre la prière
Des hommes qui maudissent la terre
Ils veulent un Dieu pour protéger
Les amoureux, les envoûtés
Marcelle n’avait rien demandé
Des moutons s’en allaient promener
Sa beauté elle l’avait donnée
A l’eau, à l’air, aux cerisiers
De sa cachette elle est sortie
Aux hommes elle voudrait s’expliquer
Elle entend la clameur monter :
On veut le cœur de cette impie
Tuons tuons la putain
Car Chrysostome elle a trompé
Un bûcher il faut installer
Ses cendres s’envoleront demain
Mais Marcelle s’est mise à parler :
"Je sais que vous me détestez
Car j’ai choisi la liberté
Car j’ai choisi les bois, les prés
Parce que le ciel m’a faite belle
Les hommes voudraient me posséder?
Parce que le ciel m’a faite belle
Je sais que vous me désirez
Vous pouvez bien me le chanter
Pucelle je voudrais demeurer
Pourquoi faut-il que la beauté
Soit soumise à la volonté?
Je vous supplie de me laisser
Je ne suis en rien obligée
L’amour ne peut que s’éloigner
Car vous en faites un prisonnier"
Sur ces mots Marcelle s’est sauvée
On ne l’a jamais retrouvée
Et Chrysostome fut le dernier
A mourir pour sa propre idée
L’amour doit être partagé
L’amour n’aime pas la volonté
Si une bergère vient à passer
Sa liberté faut lui laisser