Les paroles de la chanson
« Lorsque mon cœur sera »
Charles Aznavour
Lorsque mon coeur sera comme un vieux fruit d’automne
Et que mes ossements s’en iront à vau-l’eau
Peut-être direz-vous que la récolte est bonne
Les vers pendant ce temps glisseront sous ma peau
Les yeux noirs que j’aurai seront d’un noir de tombe
Et je ne pourrai plus sourire que des dents
Vous aurez tout loisir d’aller faire la bombe
Quel que soit votre jeu moi je serai perdant
Je serai comme un tronc que la rivière emporte
Vers on ne sait quel trou où rien ne vous attend
Sans doute aurez-vous mis les scellés sur ma porte
Moi, je m’en foutrai bien? j’aurai fini mon temps
Je n’aurai rien à dire et plus rien à défendre
Je serai comme un roi dans un palais désert
Ayant tout désappris y compris d’être tendre
Oublié le mensonge et comment on s’en sert
Allongé je serai comme un vieux saint de pierre
Les vieux copains viendront s’agenouiller sur moi
Ma maison dormira étouffée sous le lierre
Après deux ou trois ans il en restera quoi?
Il n’en restera rien qu’un peu de phrases mortes
Que j’aurai par hasard prononcées devant vous
La vie fait son métier mais la mort est plus forte
Et qu’on le veuille ou non on vient au rendez-vous
Lorsque je n’aurai plus de cerveau dans la tête
De langue dans la bouche et cela pour toujours
Peut-être serez-vous tous ensemble à la fête
En train de fredonner quelques chansons d’amour
Quelques gentils refrains jaillis de ma jeunesse
Souvent enjolivés d’un air d’accordéon
Vous en serez à l’âge où tout cela vous blesse
Il faut aimer le mal que nous font les chansons
Lorsque je dormirai quelque part bien tranquille
Au fond d’un trou creusé par un bonhomme idiot
Qui s’en ira plus tard fredonner par la ville
Une chanson de moi glanée à la radio
Lorsque j’en serai là, j’aimerai tout le monde
Et tout le monde alors dira du bien de moi
Comme on sait que jamais les morts ne vous répondent
A mon sujet, chacun dira n’importe quoi
Que je fus le plus beau des poètes à la manque
Sans que ni Dieu ni Diable n’en fussent avisés
Que j’eus tout dans la vie, à part un compte en banque
Que je tirais fort bien sans savoir que viser
Lorsque mon coeur sera comme une vieille éponge
Vous pourrez tous ensemble évoquer qui je fus
J’en rigole d’avance aujourd’hui quand j’y songe
Car aucun d’entre vous, ne l’aura jamais su.
Et que mes ossements s’en iront à vau-l’eau
Peut-être direz-vous que la récolte est bonne
Les vers pendant ce temps glisseront sous ma peau
Les yeux noirs que j’aurai seront d’un noir de tombe
Et je ne pourrai plus sourire que des dents
Vous aurez tout loisir d’aller faire la bombe
Quel que soit votre jeu moi je serai perdant
Je serai comme un tronc que la rivière emporte
Vers on ne sait quel trou où rien ne vous attend
Sans doute aurez-vous mis les scellés sur ma porte
Moi, je m’en foutrai bien? j’aurai fini mon temps
Je n’aurai rien à dire et plus rien à défendre
Je serai comme un roi dans un palais désert
Ayant tout désappris y compris d’être tendre
Oublié le mensonge et comment on s’en sert
Allongé je serai comme un vieux saint de pierre
Les vieux copains viendront s’agenouiller sur moi
Ma maison dormira étouffée sous le lierre
Après deux ou trois ans il en restera quoi?
Il n’en restera rien qu’un peu de phrases mortes
Que j’aurai par hasard prononcées devant vous
La vie fait son métier mais la mort est plus forte
Et qu’on le veuille ou non on vient au rendez-vous
Lorsque je n’aurai plus de cerveau dans la tête
De langue dans la bouche et cela pour toujours
Peut-être serez-vous tous ensemble à la fête
En train de fredonner quelques chansons d’amour
Quelques gentils refrains jaillis de ma jeunesse
Souvent enjolivés d’un air d’accordéon
Vous en serez à l’âge où tout cela vous blesse
Il faut aimer le mal que nous font les chansons
Lorsque je dormirai quelque part bien tranquille
Au fond d’un trou creusé par un bonhomme idiot
Qui s’en ira plus tard fredonner par la ville
Une chanson de moi glanée à la radio
Lorsque j’en serai là, j’aimerai tout le monde
Et tout le monde alors dira du bien de moi
Comme on sait que jamais les morts ne vous répondent
A mon sujet, chacun dira n’importe quoi
Que je fus le plus beau des poètes à la manque
Sans que ni Dieu ni Diable n’en fussent avisés
Que j’eus tout dans la vie, à part un compte en banque
Que je tirais fort bien sans savoir que viser
Lorsque mon coeur sera comme une vieille éponge
Vous pourrez tous ensemble évoquer qui je fus
J’en rigole d’avance aujourd’hui quand j’y songe
Car aucun d’entre vous, ne l’aura jamais su.