Les paroles de la chanson
« Les tonnelles »
Jacques Bertin
Les petites filles qui jouent sous les tonnelles
Ne savent pas quel miracle elles sont pour nous
Les fruits sur la planche non plus ni, sur l’échelle,
L’essaim des tourterelles s’inquiétant de tout
Craintives sous les admonestations des mères
Elles ignorent qu’elles nous tuent sûrement
A cause, à cause d’un regard qu’elles jetèrent
Tout droit dans la raison des éternels amants
Ni, dans les jours d’été sans fin, les demoiselles
Ne savent pas quel pouvoir elles n’auront plus
Bien loin d’ici, quand sur le sable il aura plu
Et qu’aucun poète ne se souviendra d’elles
Il ne restera rien, ô mes ombrelles blanches,
Dans le charnier des hier, pas ces nostalgies
Ensevelies avec vous, avec les dimanches...
Mais je veux qu’une d’elles vive dans l’oubli
Les aura-t-on à temps placées, bruissement d’ailes,
Dans les chansons ou discrets froissements des soies
Mais infinis, ou dans le panier des airelles
Ou ces barques en bas sur le fleuve, ces voix?
Ce fut un été sous des treilles. Bien vingt ans
Sont passés. Ce jour-là, la plus jolie fut celle
Qui m’aima. Je croisai ses yeux bleus et tout elle,
Des sentiments d’enfants très sages, mais très grands
Ne savent pas quel miracle elles sont pour nous
Les fruits sur la planche non plus ni, sur l’échelle,
L’essaim des tourterelles s’inquiétant de tout
Craintives sous les admonestations des mères
Elles ignorent qu’elles nous tuent sûrement
A cause, à cause d’un regard qu’elles jetèrent
Tout droit dans la raison des éternels amants
Ni, dans les jours d’été sans fin, les demoiselles
Ne savent pas quel pouvoir elles n’auront plus
Bien loin d’ici, quand sur le sable il aura plu
Et qu’aucun poète ne se souviendra d’elles
Il ne restera rien, ô mes ombrelles blanches,
Dans le charnier des hier, pas ces nostalgies
Ensevelies avec vous, avec les dimanches...
Mais je veux qu’une d’elles vive dans l’oubli
Les aura-t-on à temps placées, bruissement d’ailes,
Dans les chansons ou discrets froissements des soies
Mais infinis, ou dans le panier des airelles
Ou ces barques en bas sur le fleuve, ces voix?
Ce fut un été sous des treilles. Bien vingt ans
Sont passés. Ce jour-là, la plus jolie fut celle
Qui m’aima. Je croisai ses yeux bleus et tout elle,
Des sentiments d’enfants très sages, mais très grands