Les paroles de la chanson
« Les tilleuls »
Allain Leprest
{Parlé:}
On vide un café, on en touille un autre
Le temps passe de cafetière en cafetière
Marins affamés, on ronge la côte
On mange la soucoupe et la p’tite cuillère
La p’tite écuyère, d’ailleurs, viendra pas
C’est con de s’y faire! Attendre, c’est beau!
L’horloge s’en fout, elle est déjà là
L’attente connaît jamais de repos
Ça te bat le cœur, te tient en éveil
Touillé de mon spleen, remoud du café
Ce soir, j’ai dû trop sucrer ma cervelle
Le jour tombe vite, l’aiguille s’y fait
J’attends, j’attendrai l’express de Bordeaux
Vers quinze expresso, Café des Tilleuls
Un dossier d’osier tressé dans mon dos
Et sur les genoux, un pot de glaïeuls
J’attendrai ton train en croquant des nems
Le temps qu’il faudra sous la Montparnasse
Si tu le prends pas, j’attendrai quand même
Matant les talons des filles qui passent
Rien ne me sera bien insupportable
J’attendrai vingt ans, regardant mourir
Dix générations de piafs sous ma table
Et mon pot de fleurs, vingt fois refleurir
Plus les siècles passent, plus on se résigne
À sentir sa chaise pousser dans ses reins
Peut-être mon corps aura pris racine
Quand me parviendra la chanson d’un train
Je n’aurai pas vu crever les secondes
Je serai tilleul, sous la Montparnasse
Souriant de voir, blottie sous mon ombre,
Mes feuilles chutant au fond de ta tasse
On vide un café, on en touille un autre
Le temps passe de cafetière en cafetière
Marins affamés, on ronge la côte
On mange la soucoupe et la p’tite cuillère
La p’tite écuyère, d’ailleurs, viendra pas
C’est con de s’y faire! Attendre, c’est beau!
L’horloge s’en fout, elle est déjà là
L’attente connaît jamais de repos
Ça te bat le cœur, te tient en éveil
Touillé de mon spleen, remoud du café
Ce soir, j’ai dû trop sucrer ma cervelle
Le jour tombe vite, l’aiguille s’y fait
J’attends, j’attendrai l’express de Bordeaux
Vers quinze expresso, Café des Tilleuls
Un dossier d’osier tressé dans mon dos
Et sur les genoux, un pot de glaïeuls
J’attendrai ton train en croquant des nems
Le temps qu’il faudra sous la Montparnasse
Si tu le prends pas, j’attendrai quand même
Matant les talons des filles qui passent
Rien ne me sera bien insupportable
J’attendrai vingt ans, regardant mourir
Dix générations de piafs sous ma table
Et mon pot de fleurs, vingt fois refleurir
Plus les siècles passent, plus on se résigne
À sentir sa chaise pousser dans ses reins
Peut-être mon corps aura pris racine
Quand me parviendra la chanson d’un train
Je n’aurai pas vu crever les secondes
Je serai tilleul, sous la Montparnasse
Souriant de voir, blottie sous mon ombre,
Mes feuilles chutant au fond de ta tasse