Les paroles de la chanson
« Les survivants »
Xavier Lacouture
Je suis venu au monde
Dans un siècle fantasque
Où on laissait les gosses
Faire du vélo sans casque
Se construire des cabanes
Perchées dans les branchages
Et boire de l’eau à même
Le tuyau d’arrosage
S’il est toujours risqué
D’aborder l’existence
Naître, à cette époque-là,
Ça frisait l’inconscience
Logés dans des maisons
Isolées à l’amiante
De la peinture au plomb
Sur les murs de nos chambres
Je tiens à m’excuser
D’être toujours vivant
Si je le suis resté
Ce n’est qu’un accident
J’ai rien à m’reprocher
Je suis un bon vivant
Un joyeux rescapé
Qui n’comprend pas comment
Pas de consoles de jeux
En ces temps reculés
On grimpait sur les murs
On s’battait pour de vrai
C’était le Moyen Age
Un monde impitoyable
De mômes abandonnés
Sans téléphones portables
Le long d’la nationale
On faisait dévaler
Des machines infernales
Des bolides bricolés
Avec des planches pourries
Pleines d’échardes et de clous
Et même le tétanos
Ne voulait pas de nous
Je tiens à m’excuser
D’être toujours vivant
Si je le suis resté
C’était un accident
Je ferai un procès
Plus tard à mes parents
Faut pas proliférer
Sans réfléchir avant
Tout ça, c’est du passé
Le dimanche en voiture
On partait pique-niquer
Sans airbags ni ceinture
Sans glacière, sans télé
Tout l’monde trouvait normal
Les sandwichs enroulés
Dans du papier journal
Quand je fais l’inventaire
À travers ces années
Des morts et des misères
Auxquelles j’ai échappé
Aujourd’hui, j’ose le dire,
Pour faire des vieux os
Avec si peu d’avenir
Faut qu’on ait eu du pot
Je tiens à m’excuser
D’être toujours vivant
Si je le suis resté
C’était un accident
Je veux pas déranger
Je resterai pas longtemps
Encore deux, trois baisers
Quelques accouplements
Dans un siècle fantasque
Où on laissait les gosses
Faire du vélo sans casque
Se construire des cabanes
Perchées dans les branchages
Et boire de l’eau à même
Le tuyau d’arrosage
S’il est toujours risqué
D’aborder l’existence
Naître, à cette époque-là,
Ça frisait l’inconscience
Logés dans des maisons
Isolées à l’amiante
De la peinture au plomb
Sur les murs de nos chambres
Je tiens à m’excuser
D’être toujours vivant
Si je le suis resté
Ce n’est qu’un accident
J’ai rien à m’reprocher
Je suis un bon vivant
Un joyeux rescapé
Qui n’comprend pas comment
Pas de consoles de jeux
En ces temps reculés
On grimpait sur les murs
On s’battait pour de vrai
C’était le Moyen Age
Un monde impitoyable
De mômes abandonnés
Sans téléphones portables
Le long d’la nationale
On faisait dévaler
Des machines infernales
Des bolides bricolés
Avec des planches pourries
Pleines d’échardes et de clous
Et même le tétanos
Ne voulait pas de nous
Je tiens à m’excuser
D’être toujours vivant
Si je le suis resté
C’était un accident
Je ferai un procès
Plus tard à mes parents
Faut pas proliférer
Sans réfléchir avant
Tout ça, c’est du passé
Le dimanche en voiture
On partait pique-niquer
Sans airbags ni ceinture
Sans glacière, sans télé
Tout l’monde trouvait normal
Les sandwichs enroulés
Dans du papier journal
Quand je fais l’inventaire
À travers ces années
Des morts et des misères
Auxquelles j’ai échappé
Aujourd’hui, j’ose le dire,
Pour faire des vieux os
Avec si peu d’avenir
Faut qu’on ait eu du pot
Je tiens à m’excuser
D’être toujours vivant
Si je le suis resté
C’était un accident
Je veux pas déranger
Je resterai pas longtemps
Encore deux, trois baisers
Quelques accouplements