Les paroles de la chanson
« Les poissons sont des cons »
Michel Bühler
Y a deux poissons dans mon étang
Ça va nageant, ça vit content
Ça se croise par-ci par-là
Un p’tit salut, un p’tit "Ça va?"
Deux tout jolis mignons poissons
Qu’ont tout plein de place pour s’ébattre
Si bien qu’ils se sont dit "Croissons!"
Le lendemain, ils étaient quatre
Y a quatre poissons dans mon étang
On s’ voit de loin mais plus souvent
Dessous les feuilles des nénuphars
Ou quand on prend le frais, le soir
"Ma chère comment allez-vous?
Et les enfants? Ca viendra vite!
Plus tard, ils prendront soin de nous"
Le lendemain, ils étaient huit
Y a huit poissons dans mon étang
Qui r’muent la queue en gigotant
C’est pas encore un club de foot
Mais ça fait du monde qui glougloute
Et qui zigzague, joyeux foutoir
Les maigrichons frôlent les balèzes
Que chatouillent les p’tits rigolards
Le lendemain, ils étaient seize
Y a seize poissons dans mon étang
Qui chassent les mouches et les vers blancs
Ça gobe, ça croque et ça avale
C’est des gloutons, c’est des morfales
On aurait tort de se priver
De la graille, y en a tant qu’on veut
Y a qu’à se servir, y a qu’à s’ bâfrer
Le lendemain, z’étaient trente-deux
Sont cinq cent douze quelques jours plus tard
Commence à y avoir un écart
Entre quelques poissons nantis
Et la masse des plus petits
"Eh, c’est la nature et ses lois"
Disent d’éminents poissons savants
"Certains ont des besoins plus grands
D’autres mérites ou d’autres droits"
On pourrait penser qu’au moment
Où ils s’ trouvent plus d’ mille dans l’étang
Bien qu’ils aient pas inventé l’eau tiède
Il se trouve un poisson qui plaide
Pour qu’on réfléchisse un p’tit peu
Y a moins d’ plancton, moins d’asticots
Mais réfléchir, mon bon monsieur,
C’est trop d’mander à ces bestiaux
Les v’là huit mille et des poussières
Dans mon étang et ça se serre
Mais sans s’inquiéter pour autant
La poiscaille, ça vit au présent
Changer d’art de vivre, jamais
Y a pas d’autre route et d’ailleurs
Celui qui n’ croit pas au progrès
Qu’il aille se faire pêcher ailleurs!
Combien sont-ils? On ne sait pas
Un tas, une foule, un magma
Qui remplit quasi tout l’étang
Et qui se dit "Et maintenant?
Eh bien, amis, croissons, croissons
On fait ça d’puis la nuit des temps
Y a qu’ ça qu’est vrai, y a qu’ ça qu’est bon
Hardis, haut les cœurs, en avant!"
Y a plus d’ poissons, y a plus d’étang
Rien qu’un gros trou un peu puant
Où même les chats ne rodent plus
Ou alors ceux qui s’ sont perdus
Plus d’ papillons, plus de roseaux
Plus d’ libellules jouant sur l’eau
Si vous voulez mon opinion
Les poissons sont des cons!
Ça va nageant, ça vit content
Ça se croise par-ci par-là
Un p’tit salut, un p’tit "Ça va?"
Deux tout jolis mignons poissons
Qu’ont tout plein de place pour s’ébattre
Si bien qu’ils se sont dit "Croissons!"
Le lendemain, ils étaient quatre
Y a quatre poissons dans mon étang
On s’ voit de loin mais plus souvent
Dessous les feuilles des nénuphars
Ou quand on prend le frais, le soir
"Ma chère comment allez-vous?
Et les enfants? Ca viendra vite!
Plus tard, ils prendront soin de nous"
Le lendemain, ils étaient huit
Y a huit poissons dans mon étang
Qui r’muent la queue en gigotant
C’est pas encore un club de foot
Mais ça fait du monde qui glougloute
Et qui zigzague, joyeux foutoir
Les maigrichons frôlent les balèzes
Que chatouillent les p’tits rigolards
Le lendemain, ils étaient seize
Y a seize poissons dans mon étang
Qui chassent les mouches et les vers blancs
Ça gobe, ça croque et ça avale
C’est des gloutons, c’est des morfales
On aurait tort de se priver
De la graille, y en a tant qu’on veut
Y a qu’à se servir, y a qu’à s’ bâfrer
Le lendemain, z’étaient trente-deux
Sont cinq cent douze quelques jours plus tard
Commence à y avoir un écart
Entre quelques poissons nantis
Et la masse des plus petits
"Eh, c’est la nature et ses lois"
Disent d’éminents poissons savants
"Certains ont des besoins plus grands
D’autres mérites ou d’autres droits"
On pourrait penser qu’au moment
Où ils s’ trouvent plus d’ mille dans l’étang
Bien qu’ils aient pas inventé l’eau tiède
Il se trouve un poisson qui plaide
Pour qu’on réfléchisse un p’tit peu
Y a moins d’ plancton, moins d’asticots
Mais réfléchir, mon bon monsieur,
C’est trop d’mander à ces bestiaux
Les v’là huit mille et des poussières
Dans mon étang et ça se serre
Mais sans s’inquiéter pour autant
La poiscaille, ça vit au présent
Changer d’art de vivre, jamais
Y a pas d’autre route et d’ailleurs
Celui qui n’ croit pas au progrès
Qu’il aille se faire pêcher ailleurs!
Combien sont-ils? On ne sait pas
Un tas, une foule, un magma
Qui remplit quasi tout l’étang
Et qui se dit "Et maintenant?
Eh bien, amis, croissons, croissons
On fait ça d’puis la nuit des temps
Y a qu’ ça qu’est vrai, y a qu’ ça qu’est bon
Hardis, haut les cœurs, en avant!"
Y a plus d’ poissons, y a plus d’étang
Rien qu’un gros trou un peu puant
Où même les chats ne rodent plus
Ou alors ceux qui s’ sont perdus
Plus d’ papillons, plus de roseaux
Plus d’ libellules jouant sur l’eau
Si vous voulez mon opinion
Les poissons sont des cons!