Les paroles de la chanson
« Les pensionnaires »
Léo Ferré
L’une avait quinze ans, l’autre en avait seize
Toutes deux dormaient dans la même chambre
C’était par un soir très lourd de septembre
Frêles, des yeux bleus, des rougeurs de fraise
Chacune a quitté, pour se mettre à l’aise
La fine chemise au frais parfum d’ambre
La plus jeune étend les bras et se cambre
Et sa sœur, les mains sur ses seins, la baise
Puis tombe à genoux, puis devient farouche
Et tumultueuse et folle, et sa bouche
Plonge sous l’or blond, dans les ombres grises
Et l’enfant, pendant ce temps-là, recense
Sur ses doigts mignons des valses promises
Et, rose, sourit avec innocence.
Toutes deux dormaient dans la même chambre
C’était par un soir très lourd de septembre
Frêles, des yeux bleus, des rougeurs de fraise
Chacune a quitté, pour se mettre à l’aise
La fine chemise au frais parfum d’ambre
La plus jeune étend les bras et se cambre
Et sa sœur, les mains sur ses seins, la baise
Puis tombe à genoux, puis devient farouche
Et tumultueuse et folle, et sa bouche
Plonge sous l’or blond, dans les ombres grises
Et l’enfant, pendant ce temps-là, recense
Sur ses doigts mignons des valses promises
Et, rose, sourit avec innocence.