Les paroles de la chanson
« Les mouettes de belle-Île »
Jean-Michel Piton
Ceux qui sont couchés à Belle-Île
Se souviendront de ce rocher
Où les mouettes offrent un asile
À ceux qui viennent s’y abîmer
Elles survolent des épaves
Éventrées comme des vieux sacs
Que des haubans serrés entravent
Dans les écumes des ressacs
L’angoisse gonfle goutte à goutte
Ces bois flottés, tout gorgés d’eau
Fortunes de mer, somme toute,
Ces planches de piteux radeaux
Qui avaient perdu la boussole
En cherchant la rose des vents
Et c’est ici qu’ils se consolent
De n’être plus que des gisants
Ils se sont échoués à Belle-Île
Et garderont, je vous le dis,
Des mouettes le regard tranquille
Posé sur le bord de leur vie
Tellement soûlés de tempêtes
Trempés de brumes et d’embruns
Qu’elles planent au-dessus de leurs têtes
Pour en faire tomber le chagrin
Pour en faire glisser les bourrasques
Qui leur dessinent sur le front
Les plis de cuir de tristes masques
Oh, pauvres poupées de chiffons
Quand, le soir, l’horizon s’enflamme
Leur soleil a les veines bleues
Les mouettes veillent au vague à l’âme
Qui coule doucement des yeux
Si le temps vous pousse à Belle-Île
Vous y verrez des naufragés
Que des mouettes aux gestes habiles
Empêchent souvent de sombrer
Qui connaît les bruits de Belle-Île
Connaît les plumes de ces oiseaux
Ces blanches mouettes qui vont par mille
Dans les couloirs des hôpitaux
Se souviendront de ce rocher
Où les mouettes offrent un asile
À ceux qui viennent s’y abîmer
Elles survolent des épaves
Éventrées comme des vieux sacs
Que des haubans serrés entravent
Dans les écumes des ressacs
L’angoisse gonfle goutte à goutte
Ces bois flottés, tout gorgés d’eau
Fortunes de mer, somme toute,
Ces planches de piteux radeaux
Qui avaient perdu la boussole
En cherchant la rose des vents
Et c’est ici qu’ils se consolent
De n’être plus que des gisants
Ils se sont échoués à Belle-Île
Et garderont, je vous le dis,
Des mouettes le regard tranquille
Posé sur le bord de leur vie
Tellement soûlés de tempêtes
Trempés de brumes et d’embruns
Qu’elles planent au-dessus de leurs têtes
Pour en faire tomber le chagrin
Pour en faire glisser les bourrasques
Qui leur dessinent sur le front
Les plis de cuir de tristes masques
Oh, pauvres poupées de chiffons
Quand, le soir, l’horizon s’enflamme
Leur soleil a les veines bleues
Les mouettes veillent au vague à l’âme
Qui coule doucement des yeux
Si le temps vous pousse à Belle-Île
Vous y verrez des naufragés
Que des mouettes aux gestes habiles
Empêchent souvent de sombrer
Qui connaît les bruits de Belle-Île
Connaît les plumes de ces oiseaux
Ces blanches mouettes qui vont par mille
Dans les couloirs des hôpitaux