Les paroles de la chanson
« Les miroirs se souviennent »
Serge Reggiani
Canal Saint-Martin
Un soir de juin
Deux enfants de l’éphémère
Chantaient Apollinaire
Rilke, Nerval
Cela fait longtemps
C’est vrai mais quand
Je reprends la passerelle
Je crois revoir nos ombres frêles
Sur le canal
Passent les joies, les peines.
Quand le temps se fait vieux
Les miroirs se souviennent
Toujours un peu
Cassent les porcelaines
Quand l’oubli est tout près
Les souv’nirs nous reviennent
Dans un reflet
Cette vieille armoire
Et son miroir
Ont connu toutes tes robes,
Ces tenues strictes et sobres
Que tu portais
Maman, aujourd’hui.
Il est ici
Ce grand meuble où dans la glace
Parfois ton ombre qui s’efface
Réapparaît
Passent les joies, les peines.
Quand le temps se fait vieux
Les miroirs se souviennent
Toujours un peu.
Valse le quotidien
L’amnésie se déchire
La mémoire nous revient
Sans réfléchir
Non, rien ne s’éteint
Derrière le tain
De ces objets qui partagent
Avec nous notre image
En l’inversant
Et dans leur royaume
Tous les fantômes
De nos regards, de nos gestes
Nous voient changer alors qu’ils restent
Infiniment.
Passent les joies, les peines.
Quand le temps se fait vieux
Les miroirs se souviennent
Toujours un peu
Tracent des jours enfouis
Sur l’écran éternel
La mémoire nous poursuit
Et les miroirs
Se rappellent.
Un soir de juin
Deux enfants de l’éphémère
Chantaient Apollinaire
Rilke, Nerval
Cela fait longtemps
C’est vrai mais quand
Je reprends la passerelle
Je crois revoir nos ombres frêles
Sur le canal
Passent les joies, les peines.
Quand le temps se fait vieux
Les miroirs se souviennent
Toujours un peu
Cassent les porcelaines
Quand l’oubli est tout près
Les souv’nirs nous reviennent
Dans un reflet
Cette vieille armoire
Et son miroir
Ont connu toutes tes robes,
Ces tenues strictes et sobres
Que tu portais
Maman, aujourd’hui.
Il est ici
Ce grand meuble où dans la glace
Parfois ton ombre qui s’efface
Réapparaît
Passent les joies, les peines.
Quand le temps se fait vieux
Les miroirs se souviennent
Toujours un peu.
Valse le quotidien
L’amnésie se déchire
La mémoire nous revient
Sans réfléchir
Non, rien ne s’éteint
Derrière le tain
De ces objets qui partagent
Avec nous notre image
En l’inversant
Et dans leur royaume
Tous les fantômes
De nos regards, de nos gestes
Nous voient changer alors qu’ils restent
Infiniment.
Passent les joies, les peines.
Quand le temps se fait vieux
Les miroirs se souviennent
Toujours un peu
Tracent des jours enfouis
Sur l’écran éternel
La mémoire nous poursuit
Et les miroirs
Se rappellent.