Les paroles de la chanson
« Les masques »
Stéphane Cadé
Ce soir j’ai vu le pharaon
De la pyramide du Louvre
Son sarcophage est en carton
Bouche-toi le nez si tu l’ouvres
Comme une momie sous les sangles
Ce gars-là pue à fendre-pierre
Il dort au pied de son triangle
Je doute qu’on ne l’y enterre
J’ai vu le clodo inconnu
Qui dort sous l’Arche de Triomphe
Qui compte sa monnaie menue
Au milieu des moteurs qui ronflent
Comme un papillon dans la toile
Attend l’araignée qui fredonne
Il dort en plein coeur de l’Etoile
Je doute qu’il en ait une bonne
Mais qui donc a cloué ces masques
Sur le visage de la ville?
Ces rictus affreux et fantasques
De quel théâtre viennent-ils?
J’ai croisé celui qui roupille
Dans les buissons du Champ de Mars
Sous la Tour Eiffel qui vacille
Et lève ses jupons de farce
Il dort dans un coin du rectangle
Tellement saoûl qu’il ne sent pas
Le bonhomme de neige qui l’étrangle
Et qui met du bleu sur ses doigts
J’ai ouï-dire que Quasimodo
Est revenu à Notre-Dame
Qu’il vole les miettes aux moineaux
Et les mégots au macadam
Il squatte la niche d’un ange
Et sa veste est pleine d’auréoles
Sous un beau vitrail un losange
Il boit tout seul son vitriol
Mais qui donc a cloué ces masques
Sur le visage de la ville?
Ces rictus affreux et fantasques
De quel théâtre viennent-ils?
Ils traînent leurs difformités
Dans la géométrie urbaine
Butant sur des pavés carrés
Cognant contre des théorèmes
Il y a toujours une exception
A la règle et dans les calculs
Les comptes ne tombent jamais rond
Mais on se fout de la virgule
De la pyramide du Louvre
Son sarcophage est en carton
Bouche-toi le nez si tu l’ouvres
Comme une momie sous les sangles
Ce gars-là pue à fendre-pierre
Il dort au pied de son triangle
Je doute qu’on ne l’y enterre
J’ai vu le clodo inconnu
Qui dort sous l’Arche de Triomphe
Qui compte sa monnaie menue
Au milieu des moteurs qui ronflent
Comme un papillon dans la toile
Attend l’araignée qui fredonne
Il dort en plein coeur de l’Etoile
Je doute qu’il en ait une bonne
Mais qui donc a cloué ces masques
Sur le visage de la ville?
Ces rictus affreux et fantasques
De quel théâtre viennent-ils?
J’ai croisé celui qui roupille
Dans les buissons du Champ de Mars
Sous la Tour Eiffel qui vacille
Et lève ses jupons de farce
Il dort dans un coin du rectangle
Tellement saoûl qu’il ne sent pas
Le bonhomme de neige qui l’étrangle
Et qui met du bleu sur ses doigts
J’ai ouï-dire que Quasimodo
Est revenu à Notre-Dame
Qu’il vole les miettes aux moineaux
Et les mégots au macadam
Il squatte la niche d’un ange
Et sa veste est pleine d’auréoles
Sous un beau vitrail un losange
Il boit tout seul son vitriol
Mais qui donc a cloué ces masques
Sur le visage de la ville?
Ces rictus affreux et fantasques
De quel théâtre viennent-ils?
Ils traînent leurs difformités
Dans la géométrie urbaine
Butant sur des pavés carrés
Cognant contre des théorèmes
Il y a toujours une exception
A la règle et dans les calculs
Les comptes ne tombent jamais rond
Mais on se fout de la virgule