Les paroles de la chanson
« Les héritiers »
Loic Leproust
Les héritiers
Se regardent en coin
Ils gloussent dans leur gilet
En grognant comme des chiens
Les héritières
Toussent sur leurs voisines
En faisant leurs guéguerres
Se traitant de bécassines
Les fils des héritiers
Se battent pour leurs pères
Qui sont bien trop niais
Pour miauler sans manière
Les filles d’héritières
Se tirent les cheveux
S’insultent comme des mégères
Se griffent des yeux
Les frères des héritiers
Chamboulent tout
Venant grimacer
Pour rien du tout
Les sœurs d’héritières
Poussent leurs cancans
Chez les fermières
du cantonnement
Les pères d’héritiers
Qui ne comprennent rien
Viennent mettre leur nez
Dans les bouquins
Les mères d’héritières
Vont tout sourire
Chez leur banquières
En disant " il va mourir "
Et il y a moi
Qui suis le cœur de la famille
Et pour une fois
Je ne suis plus une guenille
Ils viennent tous
Pour se renseigner
Ils se poussent
pour me voir couché
Je les entends
Qui racontent des histoires
M’accordant même un peu de temps
M’autorisant un peu d’espoir
Il passera l’arme à gauche
Certainement demain
Mais si le cœur s’accroche
Peut-être après demain
Je sais très bien
Qu’ils sont là pour hériter
De tous mes biens
Que j’ai su gagner
Hier encore
Ils m’avaient oublié
Mais quand la mort
Et venue m’embrasser
Ils ont accouru
Pour prendre des nouvelles
Savoir si j’ai déjà rendu
mon âme au ciel
A t-il pensé à ses enfants?
Que doit-on faire de son corps?
A t-il écrit son testament?
Est-il déjà mort?
Les héritiers
Costumes gris l’air sévère
Ils font pitié
Dans le cimetière
Les héritières
Sur la tête le fichu noir
Font leurs prières
Elles donnent l’air d’y croire
Les fils des héritiers
Déjà s’ennuient
Du temps passé
Devant la sacristie
Les filles des héritières
Les yeux mouillés
La mèche légère
Essayent de pleurer
Les frères des héritiers
Goupillonnent mon cercueil
Comme des désespérés
En portant fière le deuil
Les sœurs des héritières
Portent leur pot de fleurs
De mille manières
Pour montrer leurs splendeurs
Les pères des héritiers
Raillent pour le froid
Qui engourdie les pieds
Jusqu’au bout des doigts
Les mères des héritières
Font mine d’un gros chagrin
Redressant la boutonnière
Qui fane de puis le matin
Se regardent en coin
Ils gloussent dans leur gilet
En grognant comme des chiens
Les héritières
Toussent sur leurs voisines
En faisant leurs guéguerres
Se traitant de bécassines
Les fils des héritiers
Se battent pour leurs pères
Qui sont bien trop niais
Pour miauler sans manière
Les filles d’héritières
Se tirent les cheveux
S’insultent comme des mégères
Se griffent des yeux
Les frères des héritiers
Chamboulent tout
Venant grimacer
Pour rien du tout
Les sœurs d’héritières
Poussent leurs cancans
Chez les fermières
du cantonnement
Les pères d’héritiers
Qui ne comprennent rien
Viennent mettre leur nez
Dans les bouquins
Les mères d’héritières
Vont tout sourire
Chez leur banquières
En disant " il va mourir "
Et il y a moi
Qui suis le cœur de la famille
Et pour une fois
Je ne suis plus une guenille
Ils viennent tous
Pour se renseigner
Ils se poussent
pour me voir couché
Je les entends
Qui racontent des histoires
M’accordant même un peu de temps
M’autorisant un peu d’espoir
Il passera l’arme à gauche
Certainement demain
Mais si le cœur s’accroche
Peut-être après demain
Je sais très bien
Qu’ils sont là pour hériter
De tous mes biens
Que j’ai su gagner
Hier encore
Ils m’avaient oublié
Mais quand la mort
Et venue m’embrasser
Ils ont accouru
Pour prendre des nouvelles
Savoir si j’ai déjà rendu
mon âme au ciel
A t-il pensé à ses enfants?
Que doit-on faire de son corps?
A t-il écrit son testament?
Est-il déjà mort?
Les héritiers
Costumes gris l’air sévère
Ils font pitié
Dans le cimetière
Les héritières
Sur la tête le fichu noir
Font leurs prières
Elles donnent l’air d’y croire
Les fils des héritiers
Déjà s’ennuient
Du temps passé
Devant la sacristie
Les filles des héritières
Les yeux mouillés
La mèche légère
Essayent de pleurer
Les frères des héritiers
Goupillonnent mon cercueil
Comme des désespérés
En portant fière le deuil
Les sœurs des héritières
Portent leur pot de fleurs
De mille manières
Pour montrer leurs splendeurs
Les pères des héritiers
Raillent pour le froid
Qui engourdie les pieds
Jusqu’au bout des doigts
Les mères des héritières
Font mine d’un gros chagrin
Redressant la boutonnière
Qui fane de puis le matin