Les paroles de la chanson
« Les effarés »
Michèle Bernard
Nus, dans la neige et dans la brume
Au grand soupirail qui s’allume
Leur cul en rond
À genoux, cinq petits, -misère!-
Regardent le boulanger faire
Le lourd pain blond {x3}
Ils voient le fort bras blanc qui tourne
La pâte grise et qui l’enfourne
Dans un trou clair
Ils écoutent le bon pain cuire
Le boulanger au gras sourire
Chante un vieil air {x3}
Ils sont blottis, pas un ne bouge
Au souffle du soupirail rouge
Chaud comme un sein
Et quand, pendant que minuit sonne
Façonné, pétillant et jaune
On sort le pain {x3}
Ils se ressentent si bien vivre
Les pauvres petits pleins de givre
Qu’ils sont là, tous
Collant leur petit museau rose
Au grillage, chantant des choses
Entre les trous {x3}
Mais bien bas, comme une prière
Repliés vers cette lumière
Du ciel rouvert
Si fort qu’ils crèvent leur culotte
Et que leur linge blanc tremblote
Au vent d’hiver {x4}
Au grand soupirail qui s’allume
Leur cul en rond
À genoux, cinq petits, -misère!-
Regardent le boulanger faire
Le lourd pain blond {x3}
Ils voient le fort bras blanc qui tourne
La pâte grise et qui l’enfourne
Dans un trou clair
Ils écoutent le bon pain cuire
Le boulanger au gras sourire
Chante un vieil air {x3}
Ils sont blottis, pas un ne bouge
Au souffle du soupirail rouge
Chaud comme un sein
Et quand, pendant que minuit sonne
Façonné, pétillant et jaune
On sort le pain {x3}
Ils se ressentent si bien vivre
Les pauvres petits pleins de givre
Qu’ils sont là, tous
Collant leur petit museau rose
Au grillage, chantant des choses
Entre les trous {x3}
Mais bien bas, comme une prière
Repliés vers cette lumière
Du ciel rouvert
Si fort qu’ils crèvent leur culotte
Et que leur linge blanc tremblote
Au vent d’hiver {x4}