Les paroles de la chanson
« Les colonels »
Sarclo
Chaque pays a ses élites
Dont il est fier, évidemment
Penseurs et docteurs émérites
Grands créateurs et grands savants
Ces gens-là illustrent l’Histoire
Ils sont parfois universels
Pour nous, les Suisses, notre gloire
Disons-le, c’est nos colonels
Un magazine sur deux pages
S’offre chaque année leurs portraits
Voyez, voyez tous ces visages
C’est bien la Suisse trait pour trait
Menton carré, gueule énergique
Regard d’acier sous un front bas
Sans complexe métaphysique
Nous voilà prêts pour le combat
Comme nous côtoyons les guerres
Mais sans jamais tomber dedans
Nos colonels pour se distraire
Font la petite en attendant
Faut les voir aux grandes manœuvres
Jongler avec les bataillons
Quand la machine est à pied d’œuvre
Comme ils font valser les millions
Chars et camions, longues colonnes
Ca pète à travers les vallons
L’avion rugit, le canon tonne
Les Bleus attaquent vers Ollon
Les Centurions crachent des flammes
L’essence coule à pleins tuyaux
C’est du tonnerre, on nous acclame
Est-ce Austerlitz ou Waterloo?
Pour faire tourner ce grand manège
Il n’y a que nos colonels
Solides à table, un peu stratèges
Très à cheval et fonctionnels
On en a de vraiment super
Tout bon Suisse naissant soldat
Est p’t-être un colonel en herbe
Qui mourra très vieux dans ses draps
Si les Etats-Unis du monde
Se formant miraculeusement
Décidaient un jour à la ronde
D’abolir tous les armements
Sans chars, sans canons, sans armée
Pourrions-nous vivre, nom de nom!
Dans une Helvétie désarmée?
D’une seule voix nous répondons non!
Refusant cette perspective
Abominable abdication
Nous resterons sur le qui-vive
A cheval sur nos munitions
Et quand viendra la fin dernière
La Suisse devant l’Eternel
Se présentera en ordre et fière
Munie de tous ses colonels
Ceinturon, casque, jugulaire
Garde-à-vous pour offrir à Dieu
Notre règlement militaire
Qui peut être utile en haut lieu
Alors le Maître de la Vie
Ayant dit "Repos, fils de Tell"
Je t’entends, ô mère patrie
A ce moment bien solennel
Lui répondre avec énergie
"A vos ordres, mon colonel!"
Dont il est fier, évidemment
Penseurs et docteurs émérites
Grands créateurs et grands savants
Ces gens-là illustrent l’Histoire
Ils sont parfois universels
Pour nous, les Suisses, notre gloire
Disons-le, c’est nos colonels
Un magazine sur deux pages
S’offre chaque année leurs portraits
Voyez, voyez tous ces visages
C’est bien la Suisse trait pour trait
Menton carré, gueule énergique
Regard d’acier sous un front bas
Sans complexe métaphysique
Nous voilà prêts pour le combat
Comme nous côtoyons les guerres
Mais sans jamais tomber dedans
Nos colonels pour se distraire
Font la petite en attendant
Faut les voir aux grandes manœuvres
Jongler avec les bataillons
Quand la machine est à pied d’œuvre
Comme ils font valser les millions
Chars et camions, longues colonnes
Ca pète à travers les vallons
L’avion rugit, le canon tonne
Les Bleus attaquent vers Ollon
Les Centurions crachent des flammes
L’essence coule à pleins tuyaux
C’est du tonnerre, on nous acclame
Est-ce Austerlitz ou Waterloo?
Pour faire tourner ce grand manège
Il n’y a que nos colonels
Solides à table, un peu stratèges
Très à cheval et fonctionnels
On en a de vraiment super
Tout bon Suisse naissant soldat
Est p’t-être un colonel en herbe
Qui mourra très vieux dans ses draps
Si les Etats-Unis du monde
Se formant miraculeusement
Décidaient un jour à la ronde
D’abolir tous les armements
Sans chars, sans canons, sans armée
Pourrions-nous vivre, nom de nom!
Dans une Helvétie désarmée?
D’une seule voix nous répondons non!
Refusant cette perspective
Abominable abdication
Nous resterons sur le qui-vive
A cheval sur nos munitions
Et quand viendra la fin dernière
La Suisse devant l’Eternel
Se présentera en ordre et fière
Munie de tous ses colonels
Ceinturon, casque, jugulaire
Garde-à-vous pour offrir à Dieu
Notre règlement militaire
Qui peut être utile en haut lieu
Alors le Maître de la Vie
Ayant dit "Repos, fils de Tell"
Je t’entends, ô mère patrie
A ce moment bien solennel
Lui répondre avec énergie
"A vos ordres, mon colonel!"