Les paroles de la chanson
« Les bulles »
Benoît Dorémus
Autour de lui, on s’est dit que c’était pas une racaille
Après tout, on l’a pas flingué sur la rocaille
Ça va sans dire mais il a fait un temps de chiotte
Le jour ou j’ai béni le cercueil de mon pote
On a été ennemis, j’y ai repensé sous la pluie
Mais qui l’a pas été parmi ceux autour de lui
Tôt ou tard. Déjà la veille partait Philippe Léotard
T’étais pareil, paumé, maudit mais t’étais une star
En cinquième D, il fumait des clopes en cours de maths
Des splifs à la récré, moi, je crapotais deux lattes
A cet enterrement, tout a refait surface
J’oublierai ni ta voix ni tes yeux ni ta face
Ça fait chialer quand t’as vingt ans, qu’ quelqu’un s’en va
Mais il faut dire aussi qu’on n’est pas faits pour ça
Dieu, le vrai Paradis c’est quand on était enfants
Ton Paradis, Christian, il va foutre le boxon dedans
Attends-toi à de la baston, y en aura, pas de doute
Attends-toi à voir tous tes anges bourrés jouer au foot
Autour de lui, attends-toi à le voir tenter le diable
T’es prévenu, Christian, il est irrémédiable
Pourvu que t’aimes Bob Marley autant que la joie et la paix
Ce serait dommage qu’il ait à imposer son respect
Autour de lui, on fait sur soi quand on l’a contre soi
Par contre, crois-moi, t’es fier quand il est fier de toi
Il m’a appris à faire des bulles de salive qui volent
Y a longtemps, du temps de nos blâmes de conduite à l’école
Y avait autour de lui, dans les bulles qui s’envolaient,
L’art de vivre que j’interprète un peu maintenant qu’il est...
Toujours avoir sur soi de quoi payer l’amende
Toujours avoir du feu quand on te le demande
Et s’il te vient parfois des phrases pas trop moches
Alors, toujours avoir un stylo dans la poche
Et essayer, pourquoi pas, d’être un bon écrivain
Se foutre du sommet, se foutre du ravin
Être seul au besoin, assumer, être digne
Lire la ligne à Léo puis aller à la ligne
Des points cardinaux ne jamais perdre le Sud
Être insolent et promettre de perdre l’habitude
Être un mauvais exemple et suivre une bonne étoile
Puis s’amuser à faire chier l’araignée sur sa toile
Se sentir bien partout ou nulle part être déphasé
Noter des trucs partout pour s’immortaliser
Pas se pointer aux exams et être satisfait
Enfin quoi! Me dis pas que tu l’as jamais fait?
Bien sûr que je tiens plus que tout à la vie qui continue
Maintenant que je vois les trucs invisibles à l’œil nu
J’embrasse deux fois plus Léo, je donne un peu, j’écoute
J’ai tendance à rouler au milieu de la route
J’oubliais, saouler mais rendre heureuse la fille que t’aime
Moi, c’est Léo, je permets pas qu’on rende heureuse la même
Tu sais, Léo, souvent j’me marre tout seul à haute voix
Je te cherche des yeux pour rire avec toi
Après tout, on l’a pas flingué sur la rocaille
Ça va sans dire mais il a fait un temps de chiotte
Le jour ou j’ai béni le cercueil de mon pote
On a été ennemis, j’y ai repensé sous la pluie
Mais qui l’a pas été parmi ceux autour de lui
Tôt ou tard. Déjà la veille partait Philippe Léotard
T’étais pareil, paumé, maudit mais t’étais une star
En cinquième D, il fumait des clopes en cours de maths
Des splifs à la récré, moi, je crapotais deux lattes
A cet enterrement, tout a refait surface
J’oublierai ni ta voix ni tes yeux ni ta face
Ça fait chialer quand t’as vingt ans, qu’ quelqu’un s’en va
Mais il faut dire aussi qu’on n’est pas faits pour ça
Dieu, le vrai Paradis c’est quand on était enfants
Ton Paradis, Christian, il va foutre le boxon dedans
Attends-toi à de la baston, y en aura, pas de doute
Attends-toi à voir tous tes anges bourrés jouer au foot
Autour de lui, attends-toi à le voir tenter le diable
T’es prévenu, Christian, il est irrémédiable
Pourvu que t’aimes Bob Marley autant que la joie et la paix
Ce serait dommage qu’il ait à imposer son respect
Autour de lui, on fait sur soi quand on l’a contre soi
Par contre, crois-moi, t’es fier quand il est fier de toi
Il m’a appris à faire des bulles de salive qui volent
Y a longtemps, du temps de nos blâmes de conduite à l’école
Y avait autour de lui, dans les bulles qui s’envolaient,
L’art de vivre que j’interprète un peu maintenant qu’il est...
Toujours avoir sur soi de quoi payer l’amende
Toujours avoir du feu quand on te le demande
Et s’il te vient parfois des phrases pas trop moches
Alors, toujours avoir un stylo dans la poche
Et essayer, pourquoi pas, d’être un bon écrivain
Se foutre du sommet, se foutre du ravin
Être seul au besoin, assumer, être digne
Lire la ligne à Léo puis aller à la ligne
Des points cardinaux ne jamais perdre le Sud
Être insolent et promettre de perdre l’habitude
Être un mauvais exemple et suivre une bonne étoile
Puis s’amuser à faire chier l’araignée sur sa toile
Se sentir bien partout ou nulle part être déphasé
Noter des trucs partout pour s’immortaliser
Pas se pointer aux exams et être satisfait
Enfin quoi! Me dis pas que tu l’as jamais fait?
Bien sûr que je tiens plus que tout à la vie qui continue
Maintenant que je vois les trucs invisibles à l’œil nu
J’embrasse deux fois plus Léo, je donne un peu, j’écoute
J’ai tendance à rouler au milieu de la route
J’oubliais, saouler mais rendre heureuse la fille que t’aime
Moi, c’est Léo, je permets pas qu’on rende heureuse la même
Tu sais, Léo, souvent j’me marre tout seul à haute voix
Je te cherche des yeux pour rire avec toi