Les paroles de la chanson
« Les aventures extraordinaires d'un billet de banque »
Bernard Lavilliers
J’ai débuté ma carrière
Dans un hold-up audacieux
Y avait d’ la cervelle par terre
Les flics étaient très nerveux
Continué dans un boxon
Dans le slip d’une souris
Puis passé dans le ceinturon
D’un marchand de paradis
Qui s’ fit dézinguer plus tard
Mais ça, c’est une autre histoire
C’était un tueur à gages
Qu’arrondissait ses fins de mois
C’est pas qu’ dans ce boulot-là
On soit souvent au chômage
Surtout que par les temps qui courent
La liberté et l’amour
Travaillent pour la République
Comité d’action civique
Je me suis multiplié
Chez un type assez bizarre
Qui travaillait tard le soir
À la plume et au pochoir
Voyagé dans des mallettes
Dans des fourgons, des tablettes
Dans des jeans ou de la soie
En Jaguar et en Matra
J’ suis même passé dans vos poches
Grippé par vos doigts crochus, hein, crochus
J’étais même au PSU
Au Parti et à Minute
Avant de faire la culbute
Dans les poches de Lavilliers
Ouais, mais ça n’a pas duré
J’ai dormi chez des prélats
Entre deux doigts d’arnica
Trois bons mots, une caresse
Au vicaire et sur les fesses
Je suis le pouvoir d’achat
Je suis celui qui décomplexe
Je suis le dernier réflexe
Qu’on n’est pas près d’oublier
Essayez d’ me supprimer
Dans un coin sur la planète
Y en a qui f’raient une drôle de tête
Y en a même qui en sont morts
Allende dans le décor
Je suis passé sous les tables
J’ai glissé sur des tapis
Dans des poches confortables
J’ai pris un peu de répit
Dans les mains d’un mercenaire
Puis dans la révolution
J’ai participé, mon frère,
A des tas d’ combinaisons
Si tu savais ce que je sais
Dans quelles mains je suis passé
Tu t’en ferais pas beaucoup
Pour ta p’tite éternité
J’ai voulu me racheter
Mais voilà, j’étais trop cher
Depuis que les financiers
Mettent mes vertus aux enchères
Depuis que les poètes maudits
Comptent leurs économies
Je suis une pute aux nerfs d’acier
Je sais tout mais j’ dirai rien
C’est peut-être préférable
Pour l’idéal républicain
J’aimerais crever, tu sais,
J’aimerais qu’on m’ foute la paix
Dans un hold-up audacieux
Y avait d’ la cervelle par terre
Les flics étaient très nerveux
Continué dans un boxon
Dans le slip d’une souris
Puis passé dans le ceinturon
D’un marchand de paradis
Qui s’ fit dézinguer plus tard
Mais ça, c’est une autre histoire
C’était un tueur à gages
Qu’arrondissait ses fins de mois
C’est pas qu’ dans ce boulot-là
On soit souvent au chômage
Surtout que par les temps qui courent
La liberté et l’amour
Travaillent pour la République
Comité d’action civique
Je me suis multiplié
Chez un type assez bizarre
Qui travaillait tard le soir
À la plume et au pochoir
Voyagé dans des mallettes
Dans des fourgons, des tablettes
Dans des jeans ou de la soie
En Jaguar et en Matra
J’ suis même passé dans vos poches
Grippé par vos doigts crochus, hein, crochus
J’étais même au PSU
Au Parti et à Minute
Avant de faire la culbute
Dans les poches de Lavilliers
Ouais, mais ça n’a pas duré
J’ai dormi chez des prélats
Entre deux doigts d’arnica
Trois bons mots, une caresse
Au vicaire et sur les fesses
Je suis le pouvoir d’achat
Je suis celui qui décomplexe
Je suis le dernier réflexe
Qu’on n’est pas près d’oublier
Essayez d’ me supprimer
Dans un coin sur la planète
Y en a qui f’raient une drôle de tête
Y en a même qui en sont morts
Allende dans le décor
Je suis passé sous les tables
J’ai glissé sur des tapis
Dans des poches confortables
J’ai pris un peu de répit
Dans les mains d’un mercenaire
Puis dans la révolution
J’ai participé, mon frère,
A des tas d’ combinaisons
Si tu savais ce que je sais
Dans quelles mains je suis passé
Tu t’en ferais pas beaucoup
Pour ta p’tite éternité
J’ai voulu me racheter
Mais voilà, j’étais trop cher
Depuis que les financiers
Mettent mes vertus aux enchères
Depuis que les poètes maudits
Comptent leurs économies
Je suis une pute aux nerfs d’acier
Je sais tout mais j’ dirai rien
C’est peut-être préférable
Pour l’idéal républicain
J’aimerais crever, tu sais,
J’aimerais qu’on m’ foute la paix