Les paroles de la chanson
« Les artistes d'eau douce »
Pierre Rapsat
Vive les artistes
Qui n’ont pas de nom!...
Vive les lampistes,
Si peu réalistes
Quand l’art-sur-le-pouce
Leur fait oublier
Que chez eux ne pousse
Pas beaucoup de blé...
Ceux-là que la chance
A manqué de peu,
Mais dont la foi compense
Leur destin boîteux :
La salle impatiente...
Le train de banlieue
Le vent quand il pleut
Vive les nomades,
Les parias de l’art
Qui s’rait bien malade
Sans tous les sans-grade...
Sans les violonistes,
Fini, l’Opéra!
Sans tous les choristes
Plus d’hymne à la joie...
Et quand vos suffrages
Vont au maestro,
Donnez au passage
Un p’tit coup de chapeau
Au comique obèse
Dont le plus beau rôle
Passe avant l’anglaise
Dans un music-hall...
Il faut, Messieurs-Dames,
Se casser les reins
Sur un brise-lames
D’efforts quotidiens,
Faire un même geste
Des années durant,
Pour que d’une veste
Sorte un lapin blanc...
La tarte à la crême
Contient du génie :
C’est tout un poëme
Quand les enfants rient!...
Vive les artistes
Qui, sans prétention,
Font trois tours de piste,
Et puis... qui s’en vont...
Qui n’ont pas de nom!...
Vive les lampistes,
Si peu réalistes
Quand l’art-sur-le-pouce
Leur fait oublier
Que chez eux ne pousse
Pas beaucoup de blé...
Ceux-là que la chance
A manqué de peu,
Mais dont la foi compense
Leur destin boîteux :
La salle impatiente...
Le train de banlieue
Le vent quand il pleut
Vive les nomades,
Les parias de l’art
Qui s’rait bien malade
Sans tous les sans-grade...
Sans les violonistes,
Fini, l’Opéra!
Sans tous les choristes
Plus d’hymne à la joie...
Et quand vos suffrages
Vont au maestro,
Donnez au passage
Un p’tit coup de chapeau
Au comique obèse
Dont le plus beau rôle
Passe avant l’anglaise
Dans un music-hall...
Il faut, Messieurs-Dames,
Se casser les reins
Sur un brise-lames
D’efforts quotidiens,
Faire un même geste
Des années durant,
Pour que d’une veste
Sorte un lapin blanc...
La tarte à la crême
Contient du génie :
C’est tout un poëme
Quand les enfants rient!...
Vive les artistes
Qui, sans prétention,
Font trois tours de piste,
Et puis... qui s’en vont...