Les paroles de la chanson
« Le veilleur »
Jean-Baptiste Veujoz

Danse soleil
Sous le grand disque du ciel
Sous le saule qui s’ensommeille
Je veille
Tournez goélands
Hirondelles ou cerfs-volants
Tournent, tournent les abeilles
Je veille

Sur ce qui ne sert à rien
Des instants tombés de mes mains
Un homme assis dans le lointain
Et son sourire qui se souvient
Un arbre qui pousse à l’envers
Un paysage écrit en vers
Par le plus quelconque des fous
Et même la poussière en dessous

Danse le vent
Fais les nuages vivants
Et n’en fais pas deux pareils
Je veille
Roulent les autos
Roulent par-dessus les flots
Et vrombissent nos oreilles
Je veille

Sur ce qui ne sert à rien
Le monde endormi du chemin
Une fourmi qui va et vient
Un chant d’oiseau dans le sapin
Un coup de vent et une trêve
Un paysage écrit en rêve
Par le plus quelconque des fous
Et même la lumière en dessous

Coule le fleuve
Vers la ville qu’il abreuve
De murmures et de conseils
Je veille
Passe le temps
Et le silence haletant
Passe le temps qui délaye
Je veille

Sur ce qui ne sert à personne
Ces deux, trois mots que l’on marmonne
Un peu de lumière irisée
Dans une goutte de rosée
C’est une brise qui agite
Un paysage qui habite
Le plus quelconque des fous
Et même, et même les rêves en dessous