Les paroles de la chanson
« Le tueur affamé »
Francis Lemarque

Sur le coup d’midi et d’mie
Johny abattit Tony
Sans histoir’
Il lui mit dans les boyaux
Douz’ ball’ de son rigolo
Et au r’ voir
La faim tiraillait Johny
Mais il n’ avait pas fini son boulot
Car avant d’aller manger
L’ avait un compt’ à régler
Dans l’ quartier

Johny s’ en alla plus loin
Il était une heure moins vingt
Dans un coin il attendit Alfredo
Et lui enfonça dans l’ dos
Son couteau
C’ gars-là y avait fait du tord
Quand ils étaient dans l’ grand Nord
Chercheurs d’or
Y s’dit : " J’ peux aller croûter "
" Maint’ nant son compt’ est réglé "
" Il est mort "

" Minc’ déjà une heure et quart
" J’allais oublier l’ rancart
" A la gare
" Pour aller exécuter
" Une poupée
" Qui nous a vendu sal’ment
" Au flic qu’était son amant
" En avant!
" Tant pis pour la boustifaille
" Allons buter de la flicaille
" C’est l’ travail! "

A trois heure c’était fini
La poupée était occise
Et Johny se
Dit : Puisque j’suis lancé
Ben j’ai plus qu’a continuer
Sans croquer
J’ai noté dans mon cal’pin
A quatre heure Chaussée d’Antin
Chez Justin
Y a un coup fumant à faire
Faut zigouiller un’ rombière
Millionnaire

En rentrant dîner chez lui
Johny eu d’ autres ennuis
Ce jour d’ hui
Sa souris qu’ il aimait tant
Avait suivi son amant
L’ grand Fernand
"De quoi! " fit Johny en colère
" Un typ’ comm’ ça un gangter
" Quelle misère!
" J’ vais leur payer à chacun
" Une redingot’ en sapin
" Avant d’ main "

Il la tua un’ heure plus tard
Et ça lui donna l’ cafard
Mais trop tard
Il pleurait " Tu m’ as fait souffrir
" Dans mes bras tu pourras plus r’ venir
" Te blottir "
Mais sa montrre marquait dix heures
Y s’ dit : " J’ dois r’ prendre mon labeur
" De malheur
" C’est pas c’ soir que j’ vais bouffer
" J’ai encore un type à tuer
" Quel métier
" Quel sale métier