Les paroles de la chanson
« Le sculpteur et le cerisier (le cerisier d'ernest pignon-ernest) »
Francesca Solleville
Petit, voici l’heure des fruits mûrs
Combien sont morts contre ces murs?
Jetez aux chiens les confitures
Qui ont endeuillé leurs chemises
On a crié "Plus rien ne bouge!"
Mais sous les gouttelettes rouges
Un sculpteur a posé sa gouge
Espérant que le vent l’aiguise
Depuis l’automne en mois de mai
Au milieu des noyaux mort-nés
Une vieille douille a germé
Comme un affront à la bêtise
Éclos d’une balle rouillée
Au ciel il fuse un cerisier
Qui dit "Je fus un fusillé
Je témoigne des saisons grises"
Qui dit "Petit, je suis témoin
Prends mes racines de fusain
Et trace de tes propres mains
La promesse de mes cerises
Prends la force que je te tends
Je suis le Clément d’un instant
Je suis le gisant qui attend
Que la sève et l’amour l’irise
Qu’on re-danse autour de mon tronc
Un jour, mes bras refleuriront
Les enfants moqueurs changeront
Mes blessures en gourmandises"
Et le sculpteur en s’endormant
À l’ombre de son monument
Rêve dans un sourire gourmand
Qu’il a barbouillé sa chemise
Combien sont morts contre ces murs?
Jetez aux chiens les confitures
Qui ont endeuillé leurs chemises
On a crié "Plus rien ne bouge!"
Mais sous les gouttelettes rouges
Un sculpteur a posé sa gouge
Espérant que le vent l’aiguise
Depuis l’automne en mois de mai
Au milieu des noyaux mort-nés
Une vieille douille a germé
Comme un affront à la bêtise
Éclos d’une balle rouillée
Au ciel il fuse un cerisier
Qui dit "Je fus un fusillé
Je témoigne des saisons grises"
Qui dit "Petit, je suis témoin
Prends mes racines de fusain
Et trace de tes propres mains
La promesse de mes cerises
Prends la force que je te tends
Je suis le Clément d’un instant
Je suis le gisant qui attend
Que la sève et l’amour l’irise
Qu’on re-danse autour de mon tronc
Un jour, mes bras refleuriront
Les enfants moqueurs changeront
Mes blessures en gourmandises"
Et le sculpteur en s’endormant
À l’ombre de son monument
Rêve dans un sourire gourmand
Qu’il a barbouillé sa chemise