Les paroles de la chanson
« Le sac d'argent »
Mayol
Au jardin des Tuileries, à l’heure où tous les gosses
Au soleil printanier, prennent leurs joyeux ébats
Un gamin de treize ans, l’air d’un voyou précoce
La casquette sur les yeux, rôde en traînant ses pas
Il voit une maman, assise près d’ sa fillette
Et soudain s’aperçoit d’un coup d’œil en passant
Que cette dame a posé, sans retourner la tête
Derrière elle sur une chaise, un beau sac en argent
Alors il dit sans hésiter :
Bonne affaire, faut pas la rater!
Autour de lui, tout d’abord, il regarde
Si nul ne peut l’ voir faire son mauvais coup
Personne ne vient, alors il se hasarde
Et furtivement, il s’avance à pas d’ loup
Sans faire de bruit, lentement, il se glisse
Près d’ la fillette et derrière la maman
Toujours personne, c’est le moment propice
Il tend la main et vole le sac d’argent
Le gamin va s’enfuir quand, soudain, il s’arrête
Il entend la p’tite fille tousser douloureusement
Il comprend tout à coup que c’est une fillette
Malade et qui n’a plus à vivre pour longtemps
Du mal qui la dévore, elle traverse une crise
La mère cherche le remède qui pourra la calmer
Il est là dans son sac mais elle est toute surprise
Le sac a disparu, on vient de lui voler
L’enfant étouffe! C’est affreux!
La mère a des larmes plein les yeux
Le p’tit voleur, alors, au fond d’ son âme
Se sent soudain pris de honte, de remords
Lui qui n’avait qu’ des sentiments infâmes
Il sent au cœur la pitié qui le mord
Et malgré lui, brusquement, il s’avance :
J’ai volé l’ sac, Madame, mais je vous l’ rends
Laisser une gosse comme ça dans la souffrance
J’ peux pas faire ça, même pour un sac d’argent!
À quelques pas de lui, un agent, l’air sévère
Ayant tout observé, vient arrêter l’ gamin :
Cette fois, je t’y prends! Allez, ouste, chez l’ commissaire!
Mais la petite fille, alors, parle soudain
Pour le sauver, elle dit sur un ton de prière :
Ce n’est pas un voleur, mon bon Monsieur l’agent,
Il rapportait le sac qui était tombé par terre
L’agent dit au gamin : C’est bon, allons, va-t’en!
Et depuis le voleur ne vole plus
Un bon p’tit gars qu’il est d’venu
Mais la fillette au Ciel s’en est allée
Et le gamin, l’ dimanche, comme pour une sœur
S’en va porter sur sa tombe éloignée
Un p’tit bouquet fait de modestes fleurs
Et le matin, quand la rosée qui brille
Met sur ces fleurs mille reflets scintillants
L’humble bouquet, hommage à la p’tite fille,
Luit au soleil comme un beau sac d’argent
Au soleil printanier, prennent leurs joyeux ébats
Un gamin de treize ans, l’air d’un voyou précoce
La casquette sur les yeux, rôde en traînant ses pas
Il voit une maman, assise près d’ sa fillette
Et soudain s’aperçoit d’un coup d’œil en passant
Que cette dame a posé, sans retourner la tête
Derrière elle sur une chaise, un beau sac en argent
Alors il dit sans hésiter :
Bonne affaire, faut pas la rater!
Autour de lui, tout d’abord, il regarde
Si nul ne peut l’ voir faire son mauvais coup
Personne ne vient, alors il se hasarde
Et furtivement, il s’avance à pas d’ loup
Sans faire de bruit, lentement, il se glisse
Près d’ la fillette et derrière la maman
Toujours personne, c’est le moment propice
Il tend la main et vole le sac d’argent
Le gamin va s’enfuir quand, soudain, il s’arrête
Il entend la p’tite fille tousser douloureusement
Il comprend tout à coup que c’est une fillette
Malade et qui n’a plus à vivre pour longtemps
Du mal qui la dévore, elle traverse une crise
La mère cherche le remède qui pourra la calmer
Il est là dans son sac mais elle est toute surprise
Le sac a disparu, on vient de lui voler
L’enfant étouffe! C’est affreux!
La mère a des larmes plein les yeux
Le p’tit voleur, alors, au fond d’ son âme
Se sent soudain pris de honte, de remords
Lui qui n’avait qu’ des sentiments infâmes
Il sent au cœur la pitié qui le mord
Et malgré lui, brusquement, il s’avance :
J’ai volé l’ sac, Madame, mais je vous l’ rends
Laisser une gosse comme ça dans la souffrance
J’ peux pas faire ça, même pour un sac d’argent!
À quelques pas de lui, un agent, l’air sévère
Ayant tout observé, vient arrêter l’ gamin :
Cette fois, je t’y prends! Allez, ouste, chez l’ commissaire!
Mais la petite fille, alors, parle soudain
Pour le sauver, elle dit sur un ton de prière :
Ce n’est pas un voleur, mon bon Monsieur l’agent,
Il rapportait le sac qui était tombé par terre
L’agent dit au gamin : C’est bon, allons, va-t’en!
Et depuis le voleur ne vole plus
Un bon p’tit gars qu’il est d’venu
Mais la fillette au Ciel s’en est allée
Et le gamin, l’ dimanche, comme pour une sœur
S’en va porter sur sa tombe éloignée
Un p’tit bouquet fait de modestes fleurs
Et le matin, quand la rosée qui brille
Met sur ces fleurs mille reflets scintillants
L’humble bouquet, hommage à la p’tite fille,
Luit au soleil comme un beau sac d’argent