Les paroles de la chanson
« Le petit écolier au cartable de plomb »
Claude Besson
LE PETIT ECOLIER AU CARTABLE DE PLOMB
Triés, classés, rangés, répertoriés,
Triés, classés, rangés, oblitérés,
A peine qu’ils sont sortis de l’œuf,
On leur fabrique un cerveau tout neuf,
On leur fait plier les genoux,
On s’occupe de tout.
Triés, classés, rangés, répertoriés,
Triés, classés, rangés, oblitérés,
On leur inocule un sédatif,
Pour calmer leurs élans créatifs,
On leur fait plier les genoux,
On s’occupe de tout.
Le petit écolier au cartable de plomb, si lourd,
Arpente à reculons, le chemin de la vie, sans envie
Et surtout sans tambour.
Perdu dans l’océan, si grand, des gens,
En naufrage, mais vivant cependant,
Bravant les tempêtes des adultes fous,
Ne levant pas la tête, cachée dans son cou,
Mais fier en cachette comme le sont les loups,
Affamés de gadgets que la télé loue.
Triés, classés, rangés, répertoriés,
Triés, classés, rangés, oblitérés,
A peine arrivés sur la planète,
On rase leurs cheveux de poètes,
On leur fait plier les genoux,
On s’occupe de tout.
Triés, classés, rangés, répertoriés,
Triés, classés, rangés, oblitérés,
La rue du bonheur est si déserte
Que déjà, ils s’inquiètent et s’alertent,
On leur fait plier les genoux,
On s’occupe de tout.
Le petit écolier au cartable de plomb, si lourd,
Affronte à contre cœur les galères du Lundi,
Sans un bruit
Et surtout sans bravoure.
Perdu dans tous ces mots, ces comptes, si durs...
Ces leçons, ces devoirs, ces tortures...
Cherchant des soleils introuvables ici-bas,
S’inventant des merveilles en fouillant çà et là,
Mais sûr qu’un beau soir, à l’heure des loups,
Une échappatoire lui f ’ra les yeux doux.
REFRAIN
P’tit loup, P’tit loup, réveille-toi!
P’tit loup, P’tit loup, bouscule-toi!
P’tit loup, P’tit loup, envole-toi!
P’tit loup, P’tit loup, étonne-moi!
Triés, classés, rangés, répertoriés;
Triés, classés, rangés, oblitérés,
Maternés dans le cocon des beaufs,
Ils n’en sortent jamais sains et saufs,
On leur fait plier les genoux,
On s’occupe de tout.
Triés, classés, rangés, répertoriés,
Triés, classés, rangés, oblitérés,
C’est une véritable catastrophe,
Quand d’aventure ils sont philosophes,
On leur fait plier les genoux,
On s’occupe de tout.
Le petit écolier au cartable de plomb, si lourd,
Perçoit dans le lointain la musique de la vie,
Comme un cri
Venu à son secours.
Un appel à construire, ailleurs, où c’est mieux,
Là-bas où l’on garde comme le feu,
La chaleur des mots qui soude les hommes,
Le chant des animaux, hurlant ad libitum,
Que la vie s’apprend parmi les chiens, les loups,
Là où Mowgli comprends la joie d’être debout.
REFRAIN (bis)
Triés, classés, rangés, répertoriés,
Triés, classés, rangés, oblitérés,
A peine qu’ils sont sortis de l’œuf,
On leur fabrique un cerveau tout neuf,
On leur fait plier les genoux,
On s’occupe de tout.
Triés, classés, rangés, répertoriés,
Triés, classés, rangés, oblitérés,
On leur inocule un sédatif,
Pour calmer leurs élans créatifs,
On leur fait plier les genoux,
On s’occupe de tout.
Le petit écolier au cartable de plomb, si lourd,
Arpente à reculons, le chemin de la vie, sans envie
Et surtout sans tambour.
Perdu dans l’océan, si grand, des gens,
En naufrage, mais vivant cependant,
Bravant les tempêtes des adultes fous,
Ne levant pas la tête, cachée dans son cou,
Mais fier en cachette comme le sont les loups,
Affamés de gadgets que la télé loue.
Triés, classés, rangés, répertoriés,
Triés, classés, rangés, oblitérés,
A peine arrivés sur la planète,
On rase leurs cheveux de poètes,
On leur fait plier les genoux,
On s’occupe de tout.
Triés, classés, rangés, répertoriés,
Triés, classés, rangés, oblitérés,
La rue du bonheur est si déserte
Que déjà, ils s’inquiètent et s’alertent,
On leur fait plier les genoux,
On s’occupe de tout.
Le petit écolier au cartable de plomb, si lourd,
Affronte à contre cœur les galères du Lundi,
Sans un bruit
Et surtout sans bravoure.
Perdu dans tous ces mots, ces comptes, si durs...
Ces leçons, ces devoirs, ces tortures...
Cherchant des soleils introuvables ici-bas,
S’inventant des merveilles en fouillant çà et là,
Mais sûr qu’un beau soir, à l’heure des loups,
Une échappatoire lui f ’ra les yeux doux.
REFRAIN
P’tit loup, P’tit loup, réveille-toi!
P’tit loup, P’tit loup, bouscule-toi!
P’tit loup, P’tit loup, envole-toi!
P’tit loup, P’tit loup, étonne-moi!
Triés, classés, rangés, répertoriés;
Triés, classés, rangés, oblitérés,
Maternés dans le cocon des beaufs,
Ils n’en sortent jamais sains et saufs,
On leur fait plier les genoux,
On s’occupe de tout.
Triés, classés, rangés, répertoriés,
Triés, classés, rangés, oblitérés,
C’est une véritable catastrophe,
Quand d’aventure ils sont philosophes,
On leur fait plier les genoux,
On s’occupe de tout.
Le petit écolier au cartable de plomb, si lourd,
Perçoit dans le lointain la musique de la vie,
Comme un cri
Venu à son secours.
Un appel à construire, ailleurs, où c’est mieux,
Là-bas où l’on garde comme le feu,
La chaleur des mots qui soude les hommes,
Le chant des animaux, hurlant ad libitum,
Que la vie s’apprend parmi les chiens, les loups,
Là où Mowgli comprends la joie d’être debout.
REFRAIN (bis)