Les paroles de la chanson
« Le jeune homme triste (adolphe) »
Yvette Guilbert
Il était laid et maigrelet
Ayant tété le maigre lait
D’une nourrice pessimiste
Et c’était un nourrisson triste
Faisant de l’amour un solo
Il s’amusait comme Charlot
C’était un de nos bons solistes
Mais toujours triste, ah, combien triste!
Et quand il voulut un beau jour
Mordre à la pomme de l’amour
Il tomba sur une modiste
Qui le trouva tellement triste
Qu’elle le trompa sur le champ
Avec un professeur de chant
Qui possédait le genre artiste
Alors il fut beaucoup plus triste
La politique le hanta
Le boulangisme le tenta
Puis il se fit opportuniste
Mais il était toujours très triste
Un ministre étant son ami
Du côté du manche il se mit
On le vit devenir manchiste
Mais il était toujours très triste
Et quelque chose qu’il tentât
Dans l’art, dans l’amour, dans l’État
Il était quelque chose en "iste"
Trite, triste, triste
Quand il mourut d’un eczéma
Il exigea qu’on le crama
Et sur sa tombe un symboliste
Écrivit ces mots :
"Il fut triste".
Ayant tété le maigre lait
D’une nourrice pessimiste
Et c’était un nourrisson triste
Faisant de l’amour un solo
Il s’amusait comme Charlot
C’était un de nos bons solistes
Mais toujours triste, ah, combien triste!
Et quand il voulut un beau jour
Mordre à la pomme de l’amour
Il tomba sur une modiste
Qui le trouva tellement triste
Qu’elle le trompa sur le champ
Avec un professeur de chant
Qui possédait le genre artiste
Alors il fut beaucoup plus triste
La politique le hanta
Le boulangisme le tenta
Puis il se fit opportuniste
Mais il était toujours très triste
Un ministre étant son ami
Du côté du manche il se mit
On le vit devenir manchiste
Mais il était toujours très triste
Et quelque chose qu’il tentât
Dans l’art, dans l’amour, dans l’État
Il était quelque chose en "iste"
Trite, triste, triste
Quand il mourut d’un eczéma
Il exigea qu’on le crama
Et sur sa tombe un symboliste
Écrivit ces mots :
"Il fut triste".