Les paroles de la chanson
« Le jeune homme du parc monceau »
Louis Lynel
Dans les magasins, un jour d’exposition,
Toutes les dames font leurs emplettes.
Pendant qu’les mamans fouillent dans les rayons,
Les petits enfants font la causette.
Ils se r’gardent d’abord avec un œil tout rond,
La fillette, le garçon.
- T’en as déjà vu, toi, des joujoux comme ça?
Chez moi, y en a pas!
- Oh, mais, répondit l’gamin, vaniteux,
J’ai tout c’que j’veux
J’suis le p’tit garçon du Parc Monceau.
J’ai une jolie pelle et un cerceau,
Un grand cerf-volant, une trottinette
Et j’aurai bientôt une bicyclette.
- Moi, fit la p’tite fille, en fait d’joujoux,
Avec les garçons, j’lance des cailloux.
Je grimpe aux arbres pour chercher les nids.
J’suis la p’tite fille du Parc Montsouris.
Comme y a qu’les montagnes qui n’se rencontrent pas,
C’est pourquoi, un jour, y s’rencontrèrent.
Elle était vendeuse aux Galeries Printania
Lui continuait à ne rien faire.
Comme il la r’gardait avec un air béat,
Elle aussi le r’garda.
- Nous avons, monsieur, de bien jolis mouchoirs.
Voulez-vous les voir?
- Non, répondit-il, en faisant le beau :
J’ai tout c’qu’y m’ faut.
J’suis le p’tit jeune homme du Parc Monceau.
J’ai une jolie canne et un chapeau,
Un petit hôtel, rue de Tocqueville,
Et je possède une automobile
- Moi, fit la jeune fille, en fait d’auto,
Avec mes six sous, je prends l’métro.
J’habite un hôtel, il est garni.
J’suis la jeune fille du Parc Montsouris.
- Mais, j’vous r’connais, fit le jeune homme, ravi.
- Moi aussi, répondit la jeune fille.
- Je jouais au cerceau, vous dénichiez les nids.
Vous êtes devenue vraiment gentille.
Depuis ce jour-là, il s’en revint la voir.
Si bien qu’il dit un soir :
- J’croyais avoir tout c’qu’y m’faut pour être heureux
Et j’suis malheureux.
- Voyons, monsieur, dit-elle d’un air très doux,
Que voulez-vous?
- Oh, fit le jeune homme du Parc Monceau,
Mon cœur est comme les petits oiseaux,
Vous l’avez déniché, mad’moiselle,
Ne l’abandonnez pas, ce s’rait cruel.
- Moi, fit la jeune fille, j’demande pas mieux,
Mais à condition de faire comme eux.
Ils se marient, quand ils ont grandi,
Les p’tits oiseaux du Parc Montsouris.
Toutes les dames font leurs emplettes.
Pendant qu’les mamans fouillent dans les rayons,
Les petits enfants font la causette.
Ils se r’gardent d’abord avec un œil tout rond,
La fillette, le garçon.
- T’en as déjà vu, toi, des joujoux comme ça?
Chez moi, y en a pas!
- Oh, mais, répondit l’gamin, vaniteux,
J’ai tout c’que j’veux
J’suis le p’tit garçon du Parc Monceau.
J’ai une jolie pelle et un cerceau,
Un grand cerf-volant, une trottinette
Et j’aurai bientôt une bicyclette.
- Moi, fit la p’tite fille, en fait d’joujoux,
Avec les garçons, j’lance des cailloux.
Je grimpe aux arbres pour chercher les nids.
J’suis la p’tite fille du Parc Montsouris.
Comme y a qu’les montagnes qui n’se rencontrent pas,
C’est pourquoi, un jour, y s’rencontrèrent.
Elle était vendeuse aux Galeries Printania
Lui continuait à ne rien faire.
Comme il la r’gardait avec un air béat,
Elle aussi le r’garda.
- Nous avons, monsieur, de bien jolis mouchoirs.
Voulez-vous les voir?
- Non, répondit-il, en faisant le beau :
J’ai tout c’qu’y m’ faut.
J’suis le p’tit jeune homme du Parc Monceau.
J’ai une jolie canne et un chapeau,
Un petit hôtel, rue de Tocqueville,
Et je possède une automobile
- Moi, fit la jeune fille, en fait d’auto,
Avec mes six sous, je prends l’métro.
J’habite un hôtel, il est garni.
J’suis la jeune fille du Parc Montsouris.
- Mais, j’vous r’connais, fit le jeune homme, ravi.
- Moi aussi, répondit la jeune fille.
- Je jouais au cerceau, vous dénichiez les nids.
Vous êtes devenue vraiment gentille.
Depuis ce jour-là, il s’en revint la voir.
Si bien qu’il dit un soir :
- J’croyais avoir tout c’qu’y m’faut pour être heureux
Et j’suis malheureux.
- Voyons, monsieur, dit-elle d’un air très doux,
Que voulez-vous?
- Oh, fit le jeune homme du Parc Monceau,
Mon cœur est comme les petits oiseaux,
Vous l’avez déniché, mad’moiselle,
Ne l’abandonnez pas, ce s’rait cruel.
- Moi, fit la jeune fille, j’demande pas mieux,
Mais à condition de faire comme eux.
Ils se marient, quand ils ont grandi,
Les p’tits oiseaux du Parc Montsouris.
